Commune d’Akanda : Levée de l’interdiction des taxis à La Sablière
À compter de ce mercredi 9 novembre, la circulation est à nouveau ouverte aux transporteurs urbains dans le quartier de La Sablière, informe la mairie d’Akanda. En décembre 2020, les taxis ont été interdits d’accès à ce quartier huppé du chef-lieu de la province de l’Estuaire, dans le nord-est de Libreville.
Qualifiée d’absurde par la quasi-totalité de l’opinion, décriée par le petit peuple des piétons et par les automobilistes soumis aux embouteillages quotidiens, la décision interdisant la circulation des taxis dans La Sablière tire sa révérence près de deux après. A l’écoute de ses habitants, la municipalité d’Akanda, ayant fini par en mesurer les conséquences, s’est attelé à un lobbying et à des démarches de haut niveau ayant abouti à la levée de ladite interdiction.
En effet, «La mairie d’Akanda informe sa population de l’ouverture à la circulation aux transports urbains (taxis) du quartier la Sablière à compter de ce mercredi 9 novembre», peut-on lire dans un communiqué publié L’Union du 8 novembre.
Conduite sauvage des taximen
Si on ne connait pas les raisons fondamentales de l’interdiction des taxis dans ce faubourg pour riches où habite le chef de l’Etat mais aussi quelques ministres, diplomates, hauts cadres de l’administration ou du privé, nombreux sont ceux qui invoquaient des raisons sécuritaires, Gabonreview y compris. Un conseiller municipal PDG de la commune d’Akanda explique cependant que les «nombreux manquements au Code la route par les taximen, avec des arrêts et départs intempestifs, des stationnements gênants, des slaloms périlleux, des manœuvres audacieuses ou des dépassements ahurissants, avaient amené à la décision de restreindre provisoirement l’accès des transports urbains à La Sablière en attendant de trouver une solution». Selon l’élu municipal, «des travaux ont donc été entrepris au niveau du Jardin de Jade afin de fluidifier la circulation et éviter par la même occasion les embouteillages au sein de ‘La ville dans le Parc’».
Si on comptait en 2020 plus de 15000 taxis dans le Grand Libreville, on comprend aisément que ces véhicules de transport en commun fourmillent dans le trafic urbain, y compris à Akanda. Leur interdiction dans La Sablière ne contribuait donc qu’à densifier les embouteillages dans l’axe Échangeur du lycée Paul Indjendjet Gondjout – Rondpoint Okala. La levée de l’interdiction et les travaux, signalés par le membre de la mairie d’Akanda, au niveau du Jardin de Jade devraient assouplir les choses.
Soulagement pour le peuple des piétons
L’interdiction des taxis dans les artères de La Sablière mettait surtout à mal tous les gens de condition modeste travaillant dans le quartier (gardiens, techniciennes de surface, baby-sitters, jardiniers et autres). Pour quitter leurs lieux de travail, ceux-ci devaient marcher jusqu’au niveau du Ballon d’Or sur la voie rapide reliant l’aéroport de Libreville à Akanda, ou alors ils devaient y descendre de taxi pour aller travailler, à pied et parfois sur une longue distance. La logique d’un recrutement de proximité induit naturellement qu’une grande majorité de ces travailleurs domestiques soient des habitants d’Akanda. En favorisant la levée de l’interdiction, les dirigeants municipaux de la commune soulagent donc ainsi leurs administrés et… électeurs.
Le retour des taxis à La Sablière est donc un «ouf !» de soulagement pour tous ceux qui ont souffert durant cette période, «entre Covid et difficultés de se mouvoir en entendant la voie de contournement reliant Okala au Camp de Gaulle qui viendra définitivement régler le problème des embouteillages», estime une autorité municipale d’Akanda.
3 Commentaires
Un État autoritaire se singularise toujours de cette manière.
En 2012, je passais tous les matins devant la résidence de Monsieur Macky Sall à Dakar. Une rue comme les autres, ouverte à la circulation au quartier Mermoz. Devenu Président de la République du Sénégal, il y résida encore quelques temps avant de s’installer à la Présidence de la République. Jamais durant cette période la rue ne fut fermée à la circulation au motif que le Chef de l’État y habitait. En dehors des 2 agents postés en uniforme de cérémonie devant l’entrée il n’y avait ni char, ni voiture blindée, ni homme en armes dans la rue. Naturellement, au moment où il devait sortir pour se rendre au bureau, la rue était bloquée. Mais cela ne durait jamais plus de 5 minutes.
Lorsqu’en octobre dernier j’ai demandé au Conseil municipal d’Akanda de mettre un terme à cette entrave à la libre circulation des personnes en ouvrant l’accès des taxis à la Sablière, j’ai reçu avec bonheur le soutien de tous les collègues du Conseil municipal.
Et pourquoi c’est la mairie d’Akanda qui fixe les règles au niveau de la sablière, car à ma connaissance ce quartier est bien dans la commune de Libreville et donc c’est la mairie de Libreville qui devait agir .
Les particuliers sont encore plus désordonné que les taximans qu’à les voir vers 6h30 à la sablière désordre n’a désordre mettez quand même la police pour éviter le désordres