Commune d’Akanda : Le groupe RPM-UN tacle la gestion de l’exécutif municipal
Très critiques sur la gestion de la commune d’Akanda, 11 conseillers municipaux du groupe politique Rassemblement pour la patrie et la modernité-Union nationale (RPM-UN) exigent le retour à l’orthodoxie, pour assécher les errements de gestion actuels.
Les 11 conseillers municipaux du groupe de l’opposition RPM-UN sont montés au créneau pour fustiger la qualité de gestion de la commune d’Akanda, avec la complicité des services de l’autorité de tutelle. Les tirs sont notamment concentrés sur la légalité de la tenue de la récente session du conseil municipal de la commune, l’ambiguïté autour de l’intérim du maire assuré par le 2ème adjoint au maire et sur la non-conformité du projet de budget par rapport aux attentes légitimes des populations de cette cité.
Dans un communiqué de presse daté du 11 juin, les conseillers municipaux du groupe RPM-UN disent se réserver le droit de saisir le juge administratif pour excès de pouvoir et falsification d’acte administratif. «L’intérim assuré par le 2ème adjoint au maire de la commune, décidé par arrêté du gouverneur de l’Estuaire pour une durée de 3 mois, à compter du 7 décembre 2019, puis prolongé d’un mois, était arrivé à son terme le 7 avril 2020. Dès lors, le 2ème adjoint au maire n’avait pas compétence pour convoquer et présider une session du Conseil municipal sans disposer d’un pouvoir spécial délivré par le maire.» indiquent-ils.
Malgré ce déficit, «à la surprise générale, le 2ème adjoint au maire a déclaré au Conseil qu’il détenait un arrêté en date du 8 avril 2020 qui prorogeait son intérim jusqu’au 5 juin 2020. Malgré notre demande de transmission de la copie dudit arrêté séance tenante, ce n’est que le mercredi 10 juin 2020 que, non sans avoir insisté, cette copie nous a été remise. Avec gravité, nous exprimons les plus grandes réserves quant à l’authenticité de cet arrêté du gouverneur de l’Estuaire», soulignent ces conseillers municipaux.
S’agissant du projet de budget primitif 2020 voté par la majorité PDG-PDS et indépendant arrêté à la somme de 1,480 milliard de francs CFA en recettes et en dépenses, contre 1,301 milliard de francs CFA en 2019, soit une augmentation de 179 millions de francs CFA, le groupe RPM-UN estime que ce budget n’est ni crédible ni sincère et encore moins conforme aux attentes légitimes des populations d’Akanda, ce d’autant plus qu’il comporte des dépenses incontestablement illégales.
Selon ces derniers, il est difficile de justifier que dans ce projet de budget 2020, les prévisions sur les recettes propres puissent être de 697,5 millions de francs CFA, alors que l’activité économique de la commune est paralysée depuis 3 mois par la crise sanitaire du Covid-19. De même, qu’il n’existerait aucun reste à recouvrer au terme de l’année 2019, pourtant le projet de budget a inscrit en recettes 200 millions de recettes sur les exercices antérieurs. «Pour le groupe RPM-UN, la Commune d’Akanda ne peut compter sur plus de 900 millions de recettes totales en 2020. En conséquence, le projet de budget présenté au vote du Conseil municipal comporte une surestimation des recettes supérieures à 500 millions de francs CFA». Par ailleurs, «dans ce projet de budget, aucune ressource n’est consacrée aux besoins réels des populations de la commune qui ne reçoivent pour toute prestation de la commune que le service de l’État-civil et de la célébration des mariages pour lesquels ils sont tenus de payer timbres et redevances» soutient ce groupe.
Les 11 conseillers annoncent également un déficit de plus de 500 millions, au terme de l’exercice 2020, si toutes les dépenses prévues dans ce projet de budget venaient à être exécutées. Bien que minoritaire avec 11 conseillers sur 47, ce groupe attend faire entendre sa voix afin de permettre au conseil municipal de remettre les choses à l’endroit.
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