Comilog : Un protocole de fin de médiation, des engagements et un tournant décisif pour l’entreprise

Après moult tractations et l’intervention du président de la Transition dans la crise sociale impactant le fonctionnement de ce mastodonte de l’économie gabonaise, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) a annoncé, ce jeudi 20 mars, la signature d’un protocole de fin de médiation. Un document marquant un tournant décisif pour la stabilité sociale de l’entreprise régulièrement confrontée aux grèves de ses six syndicats.

Le ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, Adrien Nguema Mba, et les syndicalistes, le 20 mars 2025. © D.R.
Au lendemain de l’intervention du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema et de la levée de la grève engagée par les six syndicats de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du groupe français Eramet, un protocole de fin de médiation a été signé, ce jeudi 20 mars, entre la direction générale de la société, représentée par l’Administrateur directeur général, Léod Paul Batolo, et les six partenaires sociaux.
Hausse du salaire de base allant jusqu’à 30 000 francs CFA
Fruit d’un dialogue constructif entre l’entreprise, les partenaires sociaux et les autorités, cet accord a été conclu en présence du Médiateur, le ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, Adrien Nguema Mba.
Dans ce document, des engagements concrets pour les salariés ont été pris. On note donc plusieurs avancées significatives à l’exemple de la hausse du salaire de base allant jusqu’à 30 000 francs CFA, selon les catégories professionnelles, la revalorisation des primes de transport scolaire pour accompagner les familles des salariés, le renforcement du dispositif d’accession à la propriété, avec des bonus améliorés pour faciliter l’accès au logement, les élections du Comité de sécurité et de santé au travail (CSST) pour garantir un cadre de travail sécurisé et optimal.
Si les revendications des six syndicats ont souvent conduit à l’arrêt du travail sur les sites de cette filiale gabonaise du groupe Eramet, la Comilog a toujours prôné le dialogue et la concertation. C’est dans cette perspective que l’entreprise indique qu’elle «reste à l’écoute de ses salariés et renforce le dialogue social avec une trêve sociale jusqu’aux élections professionnelles de janvier 2026».
Elle indique en outre la création de deux Commissions permanentes pour assurer le suivi des
Engagements. L’une, trimestrielle dédiée au suivi du Plan d’accession à la Propriété et l’autre, semestrielle pour veiller à la conformité réglementaire de l’entreprise. «Ces engagements confirment la volonté de Comilog de continuer à développer le bien-être de ses salariés, comme elle le fait depuis de nombreuses années», rappelle la direction faisant en outre observer que «la Comilog est l’entreprise gabonaise qui rémunère le mieux ses salariés, comme le montre une enquête annuelle indépendante».
75 000 heures de formation dispensées sur les 3 dernières années
Elle relève d’ailleurs qu’«en 10 ans, le salaire des opérateurs de Comilog a été multiplié par deux», tandis que l’entreprise a fortement investi dans la formation et le développement des carrières de ses salariés, avec 75 000 heures de formation dispensées sur les 3 dernières années.
Dans le même temps, la Comilog a également investi massivement dans la sécurité et la prévention, permettant de réduire le taux de fréquence des accidents TF2 de 3,3 en 2019 à moins de 1 aujourd’hui, positionnant l’entreprise comme une référence au Gabon.
En dépit de ces acquis et avancées, le top management sait que des défis demeurent. En termes de perspectives, la Comilog a comme priorité de mettre en œuvre ces engagements «pour continuer à assurer le bien-être et le développement de ses salariés, permettre à l’entreprise de se concentrer sur sa performance opérationnelle et ses coûts, dans un contexte de marché particulièrement difficile, compenser cette hausse de 2% de la masse salariale par des mesures de productivité renforcée et d’incarner une référence en matière d’industrie responsable et engagée au Gabon».
Le calumet de la paix a été fumé le 12 mars dernier entre les syndicalistes et le directoire de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) devant le président de la Transition. Sans doute jusqu’en janvier 2026, date de la tenue des élections professionnelles, et au regard des engagements de la Comilog, on ne devrait plus avoir de débrayage au sein de cette entreprise.

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