Au bout de 48 heures de débrayage à la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), la grève a finalement été suspendue, le 5 décembre, grâce aux bons offices du ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage. Rendu à Moanda, Adrien Nguema Mba s’est entretenu avec les syndicalistes dans le but de cerner les contours de ce mouvement qui perturbe et plombe le fonctionnement du fleuron de l’économie nationale. Au terme de la séance de travail, le Collectif des syndicats de la Comilog a annoncé la suspension de cette grève. 

Avec la médiation du ministre du Travail, les activités de production ont repris ce vendredi 6 décembre 2024, sur l’ensemble des sites de la Comilog. © GabonReview

 

Dans une communication, du 5 décembre, signée par les principaux représentants des six syndicats de la Comilog, ils ont fait savoir que la grève déclenchée 48 heures plus tôt est suspendue. Les syndicalistes évoquent le fait que le ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, Adrien Nguema Mba, qui s’est d’ailleurs rendue à Moanda pour s’entretenir avec les travailleurs, conformément aux articles 392 et 406 de la loi n°022/2021 du 19 novembre 2021, lui permettant de s’autosaisir du dossier pour médiation.

À ce propos les syndicalistes font savoir que «la médiation, sous la direction du ministre du Travail, va se dérouler du vendredi 6 au mardi 10 décembre 2024».

S’en suivra dans la foulée, toujours en présence du chef du département du Travail, se tiendra le 10 décembre, la réunion de conclusion de la médiation avec toutes les recommandations motivées, ainsi que les propositions en vue du règlement des points du litige.

Ainsi, annonce le collectif des syndicats de la Comilog, «l’ouverture des négociations suspend obligatoirement la grève des travailleurs si elle est déclenchée».

Enfin, conformément à la Charte du dialogue social, les syndicalistes de la direction ferroviaire et des installations portuaires (DFIP) à Owendo devront prendre part à cette médiation en cours à Moanda.

Eu égard à ce qui précède, les activités de production ont repris ce vendredi 6 décembre, sur l’ensemble des sites de la Comilog.

Malgré les nombreuses tentatives de négociations et de recherche des voies et moyens pour un retour à la sérénité, à l’issue d’une assemblée générale, le 2 décembre dernier, à Moanda, une nouvelle grève illimitée a été déclenchée par le collectif des syndicats de la Comilog. Ce qui a été fustigé par l’Administrateur directeur général (ADG), Léod Paul Batolo pour qui cette grève allait à l’encontre du dialogue social de cette entreprise. Elle «va à l’encontre du Code du travail qui prévoit, si la médiation n’aboutit pas, un passage en procédure d’arbitrage, et non le recours à la grève ou le changement de médiateur tel que réclamé par nos organisations syndicales», expliquait-il.

Au-delà des meilleures conditions de travail, des revalorisations salariales et des primes, les syndicalistes, présentés par certains comme des «employés manipulés» et mus par un «conflit aux relents ethniques» ont fait du départ de l’ADG un point crucial de leurs revendications.  Ce que n’autorise pas la loi, explique-t-on.

Reste désormais que les espoirs reposent sur cette médiation du ministre du Travail qui, on l’espère, trouvera un terrain d’entente avec les employés de la première entreprise du pays, filiale du groupe Eramet.

 
GR
 

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