Après avoir égrainé un chapelet d’étapes de sa vie politique, l’ancien Premier ministre et ancien membre de l’opposition, Jean Eyeghe Ndong, tel l’enfant prodigue de la Bible, a annoncé qu’il est de retour dans «la maison du père» (entendre le Parti démocratique gabonais (PDG). Ainsi qu’annoncé en exclusivité par Gabonreview le 1er mars dernier, la déclaration s’est effectuée ce 4 mars dans l’enceinte de l’école Martine Oulabou, sur l’avenue Jean-Paul II, en présence notamment du Premier ministre, de membres du gouvernement et de dignitaires du parti au pouvoir.

Jean Eyeghe Ndong lors de sa déclaration, le 4 mars 2023, à Libreville. © Gabonreview

 

Comme l’enfant prodigue dans les Saintes écritures, Jean Eyeghe Ndong a décidé ce 4 mars 2023 de regagner la maison du père, le Parti démocratique gabonais (PDG). La déclaration solennelle a donné lieu à une cérémonie à laquelle prenaient par le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, du Haut-Commissaire général de la République, Michel Essongue, des membres du gouvernement, des hiérarques et dignitaires du parti au pouvoir, et ses aficionados.

Instantanés de la cérémonie de l’école Martine Oulabou sur l’avenue Jean-Paul II, le 4 mars 2023. © Gabonreview

Selon le transfuge de l’opposition, la démocratie se vit sur la base des valeurs… humaines, patriotiques, de paix, de justice et de liberté. Ces principes posés, l’ancien élu de Nkembo et du 2ème arrondissement de Libreville a livré l’essentiel de son message : «Voila que je prends ce jour la liberté. En votre présence camarade secrétaire général, je prends donc la liberté, solennellement, de réintégrer librement la maison du père. Le parti du président fondateur du Parti démocratique gabonais. Veuillez s’il vous plait, monsieur le représentant du secrétaire général, être le porteur de ma décision au Distingué camarade président du Parti démocratique gabonais, monsieur Ali Bongo Ondimba. Espérant qu’il daigne bien la recevoir.», Et de poursuivre : «désormais, j’accepte que les militants du Parti démocratique gabonais m’appellent ou m’interpellent : Camarade Eyeghe Ndong».

Littéralement dans la foulée, Luc Oyoubi, représentant le secrétaire général du PDG, a souhaité la bienvenue au nouveau camarade Eyeghe Ndong. «Cette maison du père est très vaste. Il y a de la place pour vous ainsi que tous vos militants. Nous vous attendons, au courant de la semaine prochaine, pour les formalités administratives et juridiques notamment la signature de la fiche d’adhésion. C’est à ce moment-là que vous allez réintégrer juridiquement la maison du père», a indiqué le sénateur Luc Oyoubi, par ailleurs secrétaire général adjoint 1 du PDG, chargé des structures de base et des Affaires juridiques.

Après avoir quitté le PDG subséquemment à la mort d’Omar dont il a été le dernier Premier ministre, puis milité dans l’opposition avec l’Union nationale (UN) et soutenu Jean Ping lors et après la présidentielle de 2016, Jean Eyeghe Ndond vient de donner une nouvelle vie à son parcours politique en réintégrant le PDG, avec armes et bagages.Le 4 mars 2022, il avait déjà été nommé Haut-Commissaire de la République.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Il se vend moins cher a son âge. Cela signifie que toutes ces années ce monsieur n’a pas su faire bon usage de son salaire de fonctionnaire, de ministre, député, maire, premier ministre. Comment des gens incapables de gérer leur vie de façon intelligente, de préparer leur retraites malgré des salaires annuels de l’ordre de centaines de millions peuvent t’il être capables de donner un avenir et une indépendance financière au Gabon et aux gabonais qu’ils sont incapables de se donner eux-mêmes avec des moyens dépassant tout entendement. Si JEN a eu besoin de se vendre moins cher a plus de 70 ans pour survivre après toutes les hautes responsabilités qu’il a occupé, alors il est un mauvais gestionnaire et un mauvais dirigeant. Ali Bongo médiocre aimant être entouré de mediocre ne peut que l’accueillir.

  2. CYR Moundounga dit :

    Bjr. A 70 ans adhérer à un Parti soit il celui du PDG ? Deux cas de figure se présente. Soit on n’en est jamais sortie, soit des gages d’assurances nous soit donné pour revenir ? rien de nouveau à Gabao. Amen.

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