Les récentes tribulations de René Ndemezo’o Obiang à Bitam, dans le Woleu-Ntem, ont ravivé chez les élus et cadres du Parti démocratique gabonais (PDG) de cette province, un regain d’admiration pour l’homme dont le leadership est contesté par certains de ses camarades. Pour ces cadres du parti au pouvoir, qui se sont exprimés ce jeudi 30 mars à Libreville, l’actuel ministre d’État est parmi les rares à pouvoir fédérer l’ensemble des populations du septentrion.

Jean Jacques Engo Allogho (centre), lisant la déclaration, le 30 mars 2023. © Gabonreview

 

Récemment dans la province du Woleu-Ntem, une pétition remettant en cause le leadership de René Ndemezo’o Obiang nommé ministre d’État, a obtenu 900 signatures. La pétition visait à attirer l’attention du président Ali Bongo pour qu’il se détache de ce « fils prodigue » qui, ont laissé entendre les signataires, pourrait être à l’origine de la fracturation du Parti démocratique gabonais (PDG) dans cette province. Ces signataires auraient voulu qu’Ali Bongo promeuve des cadres militants du PDG qui n’ont jamais démissionné de ce parti et qui sont «assis à la maison depuis trop longtemps».

«Ce choix fort du président de la République»

René Ndémezo faut-il le rappeler, avait claqué la porte du PDG pour créer son parti avant de faire son comeback qui lui aurait valu cette nomination en tant que ministre d’État faisant de lui «le premier responsable politique de la province». Les arguments de ces signataires ne sont vraisemblablement pas partagés par les élus et cadres de cette province qui ce 30 mars, ont plutôt remercié le président Ali Bongo et le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze pour le choix porté sur René Ndemezo’o Obiang, parmi les 4 ministres d’État que compte l’équipe gouvernementale.

À l’heure où les grands ensembles politiques se mettent en ordre de bataille pour la préparation des prochaines joutes électorales, ils disent se réjouir de «ce choix fort du président de la République». «En effet le chef de l’État a vu juste», ont-ils affirmé par la voix de Jean Jacques Engo Allogho, cadre de la province et membre du Conseil national (MCN). Lui et les autres décrivent René Ndemezo’o Obiang comme un homme politique expérimenté, rompu à la gestion des hommes, constamment habité par les vertus de générosité, de rassemblement et de tempérance. Un fin stratège, disent-ils, doté d’une bonne connaissance du terrain politique.

 

Vue des élus et cadres du PDG le 30 mars à Libreville. © Gabonreview

Le temps de la cohésion et du rassemblement ?

«René Ndemezo’o Obiang est véritablement et objectivement l’homme de la situation pour fédérer l’ensemble des fils et filles de notre province», estiment-ils ventant la capacité de ce dernier à relever avec l’ensemble des forces du WoleuNtem, le challenge des élections à venir. «En dépit des quelques grossières attaques et autres égarements observés ici et là depuis son retour au PDG, nous demandons au ministre d’État d’entamer dans les jours et semaines à venir, sa tournée annoncée dans les différentes localités de notre province pour délivrer son message», ont-il dit certains que le temps est venu d’investir le terrain. 

Pour ces élus et cadres, le parti a plus que jamais besoin de sérénité, d’unité, de solidarité, de cohésion et de rassemblement. Reconnaissant que personne ne peut à lui seul garantir la victoire de leur «candidat naturel» à la présidentielle attendue, ils ont appelé à la mobilisation de tous «pour assurer une victoire éclatante» à Ali Bongo. Un plaidoyer, disent-ils, pour s’inscrire dans une démarche inclusive et d’ouverture afin d’inverser les mauvais résultats enregistrés par le Woleu-Ntem lors des deux dernières élections présidentielles.

 
GR
 

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