Dénonçant la gouvernance actuelle de l’organisme de prévoyance sociale, le président du Syndicat national des retraités des secteurs parapublic et privés (Synaret) et membre de l’Union des anciens agents de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a jeté, jeudi dernier, un nouveau pavé dans la marre : le bonus exceptionnel envoyé au ministère des Affaires sociales chaque année.

Point presse du Syndicat national des retraités des secteurs parapublic et privés (Synaret), le 28 octobre 2021 au siège de la Cosyga à Libreville. © Montage Gabonreview

 

Président du Syndicat national des retraités des secteurs parapublic et privés (Synaret) et membre de l’Union des anciens agents de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Édouard Nguéma a dénoncé, jeudi dernier, la gouvernance actuelle de l’organisme de prévoyance sociale. Pour lui, les causes des dysfonctionnements de la Caisse sont nombreuses, notamment «la qualité des directeurs généraux que le gouvernement place à la tête de la CNSS, surtout au cours de ces dix dernières années, les conséquences de ces nominations hasardeuses, irréfléchies et parentales qui plongent la CNSS dans une situation financière désastreuse et abyssale, s’empirant quotidiennement en causant ainsi une psychose insoutenable chez les retraités que nous sommes».  (sic)

Plus de 1000 personnes déflatées pour 1200 autres recrutées

Surfacturations avérées, marchés de gré à gré, chantiers payés mais inachevés ou travaux non débutés, entreprises choisies pour se faire de l’argent, recrutements sauvages et gestion anarchique des ressources humaines – sont les facettes de la gouvernance de l’organisme. «On nous a dit que pour que les comptes de la CNSS reviennent à l’équilibre, nous devions nous séparer des hôpitaux, nous l’avons fait. Plus de 1000 personnes ont été déflatées. Finalement, entre le licenciement de ces pères et mères de famille et aujourd’hui, 1200 autres personnes ont été recrutées, dont les 80% ne connaissent en rien les métiers de la sécurité sociale», a affirmé le leader syndical lors d’un point presse tenu le 28 octobre au siège de la Cosyga. «Face à cette situation pour le moins préoccupante, nous souhaitons en urgence un audit pour faire la lumière sur la destination des sommes si importantes décaissées par la CNSS au profit des entreprises adjudicataires des marchés de gré à gré et que des enquêtes et poursuites judiciaires soient ouvertes et engagées pour contraindre ces entreprises à terminer les travaux ou à rembourser les sommes perçues».

Le leader du Synaret invite le chef du gouvernement «à prendre des mesures destinées à arrêter ce désordre ambiant, car la CNSS est au bord du gouffre». Contrôleur-inspecteur de Sécurité sociale à la retraite, Edouard Nguéma estime que «face à ce déclin programmé, tous les directeurs généraux sont tenus responsables de la situation actuelle». Et de se dire surpris de ce que «devant tant de détournements massifs, la tutelle (ministère des Affaires sociales) et le Conseil d’administration brillent par leur indifférence totale».

Enveloppe annuelle offerte au ministre de tutelle : 300 millions de francs

Insistant sur ladite tutelle, le président du Synaret estime : «dès l’instant où elle a reçu ses 300 millions de francs CFA annuels, elle se moque éperdument de la santé financière et  administrative de la CNSS. Elle donne l’impression de ne pas être concernée par la situation qui prévaut à la CNSS». Il n’a pas manqué de s’interroger sur les raisons ayant amené les administrateurs à accepter d’offrir ce cadeau à la tutelle chaque année. La pratique se révèle aujourd’hui suicidaire aujourd’hui pour la CNSS.

En plus de cette enveloppe annuelle pour la tutelle, d’autres organismes sous tutelle telles que la CNAMGS et la CPPF font le «même geste», certes de moindre ampleur, au ministre des Affaires sociales.

«Le 5, rien que le 5, sinon nous prendrons nos responsabilités»

Edouard Nguéma a tenu à rappeler aux autorités compétentes que «le paiement des pensions devrait continuer à être fait le 5 de chaque mois ; sinon, nous prendrons nos responsabilités, comme d’habitude».

Récemment, sur la toile, le montant des salaires des responsables de la CNSS a été révélé. Des salaires ayant suscité l’incompréhension dans l’opinion qui ne comprend pas une telle «inconscience» au moment où les retraités sont en si mauvaise posture. Toutes choses ayant, visiblement, fait monter au créneau ce leader syndical.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Moulonguichi Karlyto dit :

    Dans ce cas ci

    Article: Gabon : bientôt des «sandwicheries modernes» pour les écoles publiques

    TOUTES NOS FELICITATIONS A CE MINISTERE POUR CETTE IDEE:

    LE GOUVERNEMENT POUVAIT S’EN SAISIR POUR CREER DES EMPLOIS AUX GABONAIS CHAUMEURS- EN CES TEMPS DE DIFFICULTE D’EMPLOI.

    COMMENT FAIRE-

    1/-LE GOUVERNEMENT RECUPERE LE PROJET DANS SON ENSSEMBLE. DANS LE MEME ESPRIT QUE L’IGADE POUR L’AGRICULTURE OUBIEN LES ‘SHAUD-CHAUD’ QUE LE GOUVERNEMENT AVAIT LANCEE DANS LES ANNEES 1990-

    2/- LE GOUVERNEMENT CONVOQUE LES RESTAURATEURS GABONAIS OUBIEN TOUTE PERSONNE EXERCANT DANS LE DOMAINE-

    3/- LE GOUVERNEMENT FOURNI TOUTE L’ASSISTANCE MATERIEL ET FINANCIER SOUS FORME DE PRET REMBOURSABLE EN 10ANS-

    4/- LES POSTULANTS DOIVENT FOURNIR DES GARANTIES ET SE CONSTITUER EN ENTREPRISES-

    5/- UNE OBLIGATION DOIT ETRE FAITE A CHAQUE ETABLISSEMENT PRIVE OU PUBLIC DE RAVITAILLER LEUR QUANTINES AUPRES DE CES STRUCTURES SOUS PEINE D’AMENDES DU GOUVERNENEMENT ET POUR GARANTIR UNE FIABILITE DES ALIMENTS FOURNIS A NOS ENFANTS.

    6/- UN LABEL QUALITE DOIT ETRE EXIGE A CES STRUCTURES POUR GARANTIR LE SERIEUX DU TRAVAIL FAIT SOUS PEINES DAMENDE DU GOUVERNENEMNT

    ET PAS SEULEMENT DES SANDWICHES- IL EXISTE DES PLATS SIMPLES A PRESENTER AUX CLIENTS: SPAGHETTIS BOLOGNAISE-SAUCISSE DE TOULOUSE-POLET OU POISSON SAUTE……

    EN FRANCE CELA SE PASSE AINSI ET SIMPLEMENT POUR COPIER NOUS EN SOMMES INCAPABLE. Idée de Moulonguichi Karlyto donc droit d’auteur a ce dernier pour le respect de la propriété intellectuelle….du courage

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