Après quatre mois de travaux, les députés sont arrivés, le 28 juin, au terme de la première session ordinaire, dite session des lois, de l’année 2024 de l’Assemblée nationale de la Transition. Appliquant la tradition, devant le Premier ministre et les responsables des institutions, le président de cette chambre du Parlement, Jean-François Ndongou, a clôturé la séance, mettant l’accent sur les priorités des populations et invitant le gouvernement à s’intéresser au développement de l’arrière-pays.

Le président de l’Assemblée nationale de la Transition, à l’hémicycle, le 28 juin 2024. © Com. Assemblée nationale

 

En respect des dispositions de l’Article 49 nouveau de la Charte de la Transition, la première Session ordinaire de l’année 2024 de l’Assemblée nationale de la Transition s’est achevée, le 28 juin, au Palais Léon Mba. S’adressant au chef du gouvernement, le président de Chambre, Jean-François Ndongou, a évoqué les questions relatives au bien-être de la population et au développement de l’hinterland.

Le président du CESE, la présidente du Sénat et le Premier ministre, le 28 juin 2024, à l’Assemblée nationale. © Com. Assemblée nationale

«Qu’il me plaise d’attirer votre attention sur certains points et non des moindres : pour les populations, beaucoup de choses se réalisent à Libreville, mais qu’en est-il de l’arrière-pays ? Allez-vous concentrer l’essentiel de vos efforts dans la seule ville Libreville ?». Le président de l’Assemblée nationale de la Transition entendait ainsi exprimer le ressenti des populations de l’intérieur du pays. Malgré les projets structurels et de développement lancés ces derniers mois, dans les différentes villes, par le président de la République, les populations de ces localités, le plus souvent enclavées, estiment que c’est insuffisant.

Le patron de l’administration publique et le gouvernement ont été ainsi invités à initier des projets et agir davantage dans les villes de l’intérieur du pays afin de fixer les populations sur leur terroir et lutter contre l’exode rural massif. Libreville, la capitale, concentrant à elle seule, 50% de la population du Gabon, ainsi les infrastructures de base et de développement nécessaires à l’épanouissement du peuple.

«Nous relevons avec bonheur que l’Exécutif remplit ses engagements dans certains domaines», a fait remarquer le chef de Chambre. Jean-François Ndongou rappelle néanmoins que beaucoup reste à faire et qu’au cours de la session qui s’est achevée, les députés ont interpellé le gouvernement, au cours de deux séances plénières relatives aux questions adressées aux ministres, sur plusieurs sujets devant impacter le quotidien des Gabonais : les problématiques récurrentes de l’eau, de l’électricité, de la santé, de la route, de la vie chère et de la sécurité des enfants en milieu scolaire.

Se prononçant sur le cas particulier de l’énergie, le président de céans a souligné les délestages auxquels sont trop régulièrement confrontées les populations. Pourtant, lors son discours d’ouverture de session, le 1er mars 2024, il n’avait pas manqué d’attirer l’attention du gouvernement sur cette problématique peinant à trouver satisfaction.

Le président de l’Assemblée nationale a également soulevé d’autres préoccupations telles que la régularisation des situations administratives des agents publics permanents et le calcul des rappels, ainsi que le paiement y relatif. Des situations en attente de résolution et de solutions définitives.

À L’aboutissement du processus de recrutement initié dans les différents départements ministériels sectoriels qui fait toujours débat, s’ajoute la livraison de la voie de contournement de l’aéroport de Libreville, devant désengorger le trafic routier pour les habitants de la commune d’Akanda et des populations environnantes, toujours en attente.

Le bilan de la session des lois échue n’a pas manqué d’être dressé. Ainsi, sur le plan législatif, l’Assemblée nationale a reçu dix (10) ordonnances, cinq (5) accords, onze (11) projets de loi et six (6) propositions de loi. Soit un total de trente-deux (32) textes de loi repartis au sein des différentes commissions générales compétentes.  «À ce jour, vingt-quatre (24) textes ont été examinés et adoptés en séance plénière. Six (06) sont en cours d’examen et deux (02) autres en attente d’examen», a communiqué le président de Chambre.

 
GR
 

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