Pouvoir en place et opposition sont accusés d’entretenir la tension sociopolitique actuelle.

Charge des policiers contre des manifestants de l’opposition, le 9 juillet 2016 à Libreville. © Gabonreview

Charge des policiers contre des manifestants de l’opposition, le 9 juillet 2016 à Libreville. © Gabonreview


 
Suite aux troubles enregistrés à Libreville ces deux derniers week-end, opposition et majorité au pouvoir n’ont pas fini de se rejeter la faute. N’empêche, une partie de l’opinion estime que les deux parties sont responsables du climat de tension qui prévaut actuellement dans le pays. Alors que d’autres organisations de la société civile n’ont pas hésité à prendre position pour l’un ou l’autre des deux camps, l’ONG «Citoyens & Actions», a exprimé son indignation devant ce qu’elle considère comme de «graves atteintes à la démocratie», de part et d’autre.
Arnaud Lilian Billie, président de l’ONG Citoyens & Actions. © D.R.

Arnaud Lilian Billie, président de l’ONG Citoyens & Actions. © D.R.


Appelant à la retenue et à la préservation des acquis de 1990, cette ONG estime que le tort revient, dans un premier temps, à l’opposition, accusée de populisme. Selon cette organisation, l’opposition semble mue par la seule volonté de soulever le peuple et l’envoyer dans la rue pour parvenir à la destitution du président de la République. Elle en veut pour preuve la «marche patriotique» initiée par l’Union sacrée pour la patrie (USP), le 23 juillet dernier, afin de contester la candidature d’Ali Bongo, accusé d’avoir menti sur son état-civil.
Si elle a tout de même reconnu à l’opposition le droit de manifester, l’ONG «Citoyens & Actions» a tancé le pouvoir en place dans un second temps. Elle l’accuse de mobiliser tout l’appareil de l’Etat au service d’un candidat, tout en mettant un point d’honneur à refuser toute liberté politique et démocratique à l’opposition. Pour elle, une telle attitude n’est pas loin de l’autoritarisme, qui se traduirait par «l’oppression et les humiliations» que les forces de sécurité et de défense font subir aux militants de l’opposition à chacune de leurs sorties publiques. «Cette situation n’est pas de nature à rassurer le peuple gabonais, les peuples amis qui ont choisi de venir vivre chez nous ainsi que les investisseurs dont notre pays a grandement besoin pour son développement et l’épanouissement de son peuple», s’est inquiété le président de l’organisation. Arnaud Lilian Billie s’est dit préoccupé par les dérives de la force publique et par le silence du Conseil national de la démocratie (CND), qui n’a pas daigné s’exprimer ni suite aux troubles du 9 juillet ni après les violences du week-end dernier.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Alexia dit :

    Il est important de reconnaître que nos chers opposants ne jouent pas selon les règles! Ils savent parfaitement que pour réaliser une marche il est important d’adresser une demande au ministère de l’inerieur qu’il commence d’abord par respecter cette procédure et on saura qu’ils sont sérieux

  2. Meradie ndossi dit :

    Ainsi nous n’arriverons a rien .le mieux est de respecter et de fair respecter la loie

  3. Jean nzela dit :

    Voici les actes de l’opposition Moutouki incompétente gabonaise. Ils incitent à la haine , là cassures , la violence . Ben Moubamba a pour projet de société attaqué la police nationale .

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