Si le programme est initialement localisé à l’arboretum Raponda Walker, dans la commune d’Akanda, ce vendredi 9 décembre, c’est pourtant au Musée national de la culture, des arts et traditions de Libreville que l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) a effectué une excursion avec les élèves du Sacré-Cœur d’Ozangué retenus dans le cadre des «classes vertes». Au menu : la visite de la grotte Iroungou, vieille de 7 siècles.

Des élèves du Sacré-Cœur d’Ozangué dans la grotte Iroungou, le 9 décembre 2022. © Gabonreview

 

Petite entorse assumée au programme initial des «Classes vertes» de l’ANPN . Après ceux de la 5e année à l’école Élisabeth Nzamba de la Fopi, en novembre dernier, ce sont les élèves du même niveau de l’école du Sacré-Cœur d’Ozangué qui ont eu le privilège d’effectuer une excursion au musée national où la vingtaine d’élèves s’est abreuvée des connaissances du guide sur l’exposition baptisée «Iroungou de l’ombre à la lumière». Une heure durant, les jeunes apprenants ont baigné dans un univers vieux de 700 ans dont ils ne soupçonnaient pas l’existence. Ils n’ont pas manqué d’assaillir le guide de questions avant de devoir en répondre également pour obtenir quelques prix offerts par le musée.

Moments de l’excursion. © Gabonreview

Financé par TotalEnergies Gabon, le programme «Classes vertes», qui bénéficie pour l’édition 2022-2023 à 13 établissements scolaires, est initialement localisé à l’arboretum Raponda Walker, dans la commune d’Akanda. Si celle-ci s’est autorisé un détour au musée national, c’est pour poursuivre la sensibilisation sur les richesses du Gabon auprès des plus jeunes. «S’agissant de notre excursion à la grotte Iroungou, nous en profitons simplement avec les enfants parce que c’est une exposition qui met en lumière un site culturel important pour le Gabon et pour l’Afrique centrale. On y a découvert des ossements humains, mais également des traces de la biodiversité du 14e siècle», justifie Stéphan Ntié, conseiller scientifique du secrétaire exécutif de l’ANPN, qui assure que la visée du programme reste essentiellement éducative, y compris sur une grande échelle.

«En réalité, poursuit le scientifique, nous nous servons des enfants pour toucher les parents, notamment pour les sensibiliser et faire en sorte que ces élèves, dès leur plus jeune âge, prennent conscience de ce qu’est leur pays et des bénéfices qu’ils peuvent en tirer, aussi bien maintenant que dans l’avenir en termes de carrière professionnelle.»

 Pour sa part, s’il n’a pas manqué de convier le plus grand nombre à visiter la grotte, y compris les anthropologues dont les interprétations divergent sur l’utilité exacte de cette grotte sépulcrale, Germain Owono Essono, directeur général adjoint du musée national, a dit être ravi d’accueillir dans cet espace les élèves à qui sont transmises des connaissances lors de leurs excursions.

 

 
GR
 

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