CHU Mère-enfant Jeanne Ebori : Entre défis financiers et développement de l’activité

Le Centre hospitalier universitaire Mère-enfant Jeanne Ebori, devant recouvrer une facturation de 7,7 milliards de francs CFA pour l’exercice 2024, peine à atteindre ses objectifs financiers. Il n’a collecté que 5,5 milliards de francs CFA. Malgré la croissance continue de son activité, cette institution sanitaire est confrontée à plusieurs défis financiers. En cause, une réduction des subventions de l’État, une dette importante de la CNAMGS et des impayés conséquents de certains patients.

Le CHU Mère-enfant Jeanne Ebori. © D.R
Lors du dernier Conseil d’administration du CHU Mère-enfant, Jean-François Meye, le directeur général de l’établissement, évoquant le rapport de l’exercice 2024, a démontré un développement appréciable de l’activité de l’hôpital. «Nous avons une activité croissante au niveau du CHU Mère-enfant», a-t-il déclaré citant des augmentation en termes de consultations, d’hospitalisations et surtout en termes d’interventions chirurgicales. Cette évolution positive est cependant assombrie par des difficultés financières notables.
Selon le directeur général, l’État n’a versé que 64 % de la subvention prévue pour l’exercice, soit 1,196 milliard de francs CFA au lieu de la totalité de la somme attendue. De plus, la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) accumule une dette d’un milliard de francs CFA pour l’année 2024, ce qui complique davantage la gestion financière de l’hôpital. À cela s’ajoute un autre problème de taille : de nombreux patients ne règlent pas leurs frais de soins. Jean-François Meye a précisé que les créances des patients impayées s’élèvent à «500 millions de francs CFA» pour cette même période.
Ainsi, malgré des résultats positifs en termes de croissance d’activité, ces défis financiers persistants sontun frein au bon fonctionnement du CHU Mère-enfant Jeanne Ebori. Avec la facturation initiale de 7,7 milliards de francs CFA n’ayant permis de recouvrer que 5,5 milliards, la situation demeure préoccupante pour l’avenir de cet établissement essentiel au secteur de la santé.

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