Le Centre hospitalier universitaire (CHU) Fondation Jeanne Ebori de Libreville abrite, du 24 au 29 mai, une caravane médico-chirurgicale pour la prise en charge des enfants présentant des pathologies urologiques. Une initiative qui vise à terme, à réduire les évacuations sanitaires en matière de chirurgie urologique de l’enfant à travers le partage de compétences aux médecins locaux par leurs pairs venus de France pour ladite caravane.

Des acteurs de la caravane médico-chirurgicale, le 26 mai 2021 à Libreville, avec, de gauche à droite : Youssouf Ndong, Patrick Orema, Natacha Boumas et Yves Aigrain. © Gabonreview

 

Réduire les évacuations sanitaires au niveau de la chirurgie urologique de l’enfant. Tel est l’objectif final de la caravane médico-chirurgicale pour la prise en charge des enfants présentant des pathologies urologiques, qui se tient du 24 au 29 mai au Centre hospitalier universitaire (CHU) Fondation Jeanne Ebori de Libreville. Financé par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), l’initiative est organisée en partenariat avec la Société gabonaise de chirurgie pédiatrique (Sogachiped) et l’hôpital Necker-Enfants malades de Paris.

«La CNAMGS a pour mission essentielle de veiller à la prise en charge médicale de ses assurés. Les pathologies qui vont être prises en charge étaient sujettes aux évacuations sanitaires, soit à cause du plateau technique, soit en raison de l’absence de compétences nationales», a expliqué un médecin consultant à la CNAMGS. «Et c’est pour cette raison que ce type de caravanes qui vise en faire en sorte que les patients ne soient pas déplacés, mais que ça soit plutôt une équipe chirurgicale compétente qui vienne au Gabon pour intervenir les patients, sont vraiment des missions que la CNAMGS encourage», a ajouté le Dr. Youssouf Ndong.

Une évacuation sanitaire à 12 millions de francs CFA

Précisément, la caravane a pour but de prendre en charge un certain type de pathologies. À savoir les malformations congénitale, urinaire de type hypospadias chez le petit garçon et cloacal chez la fille. «Ce sont des malformations congénitales qui doivent prises en charge nécessairement pour assurer un bon fonctionnement de l’appareil génital et bonne fertilité des enfants dans leur vie d’adulte. Pour cela, nous avons fait appel à l’extérieur notamment l’équipe chirurgicale de l’hôpital Necker», a détaillé Médecin chef du service de chirurgie pédiatrique du CHU Fondation Jeanne Ebori.

Selon le Dr. Patrick Orema, il s’agit de pathologies particulièrement difficiles à traiter. «Dans le cas présent, le traitement des pathologies choisies dépasse un peu nos possibilités thérapeutiques. D’où la participation de nos partenaires extérieures. D’autant que la prise en charge de ces pathologies est vraiment très élevée», a ajouté le médecin. L’idée est ainsi de réduire de manière significative les évacuations sanitaires au niveau de la chirurgie urologique de l’enfant par le partage de compétences entre médecins étrangers et locaux. «Des patients seront toujours évacués, mais le gros sera traité sur le plan local et sera pris en charge par la CNAMGS», a signifié Youssouf Ndong. Les évacuations sanitaires dont il est question se chiffrent en moyenne à 12 millions de francs CFA par patient.

 
GR
 

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