Vilipendé par une «certaine presse» qui le taxe d’usurpateur ou encore de tricheur, suite à la défaite sur tapis vert du Gabon face au Niger en éliminatoires du Mondial 2014, Charly Moussono s’explique sur cette «affaire». Dans une interview accordée à Footafrica365, l’international gabonais évoque notamment son intégration au sein de la sélection gabonaise, non sans réaffirmer son attachement à son pays d’adoption.

Charly Moussono, au centre, avec l'équipe du Gabon - © Fifa

Dans quelles conditions avez-vous acquis la nationalité gabonaise et êtes-vous devenu international gabonais ? Y avait-il déjà des doutes à votre égard ?

Je suis arrivée au Gabon en 2005 pour évoluer au sein du Franceville FC, qui venait d’accéder en première division. Suite à la descente de ce club, j’ai signé l’année suivante pour le Téléstar FC, avant de me suis retrouver au sein du FC Missile. C’est dans cette équipe que j’ai pu véritablement m’épanouir, et mes performances n’ont pas laissé insensible Pierre Aubame (entraîneur de l’équipe Espoirs en 2010, ndlr). Il me convoqua pour prendre part au match éliminatoire face à la RDC, dans le cadre du Chan 2011. Je n’ai pas pu prendre part à cette rencontre, compte tenu du fait que la procédure de ma naturalisation n’avait pas encore abouti. Une fois ma naturalisation obtenue, j’ai pu intégrer l’équipe Espoir et disputer le Chan 2011 au Soudan. Par la suite, j’ai intégré l’équipe fanion du Gabon conduite à l’époque par Gernot Rohr. Il y avait aucun doutes sur mon passé de joueur, encore moins sur mes origines. J’avais fais part de mon passé de joueur et de ma nationalité camerounaise aux autorités gabonaises.

Etes-vous surpris ce qui arrive aujourd’hui ? Comment vivez-vous les accusations à votre égard ?

Après avoir disputé plusieurs rencontres officielles avec le Gabon, je suis surpris d’apprendre que la Fifa vient de sanctionner le Gabon. Je me suis rendu au mois de juin à la Fégafoot, et le manager général de l’équipe nationale était à la Fédération avec mes documents de naturalisation. Il m’avait assuré qu’ils seraient transmis à la Fifa. A ce jour, je ne peux confirmer ou infirmer que les documents ont bien été transmis : je ne gère pas l’aspect administratif, je suis avant tout un athlète. Je suis affligé et blessé dans mon amour propre par la manière dont une certaine presse me vilipende en me livrant sur la place publique. On me traite de tous les noms d’oiseaux. Je ne suis ni un tricheur, ni un usurpateur, j’ai la conscience tranquille et je fais confiance aux autorités gabonaises pour la résolution de ce problème.

Comment voyez-vous votre avenir avec les Panthères du Gabon ?

Le Gabon est mon pays d’adoption. Je me sens lié à ce pays et reste disposé à défendre ses couleurs avec amour, respect, dignité et combativité. Je réaffirme mon Amour pour le drapeau vert, jaune et bleu. Gabonais je suis et je demeurerai.

Le fait de jouer en Afrique du Sud accentue-t-il votre déception de ne pas jouer la prochaine CAN dans ce pays ?

C’est vrai que je poursuis ma carrière en Afrique du Sud, avec le Tuks FC, club de l’Université de Pretoria. Suite à ma qualification tardive (le dernier jour du mercato, à 22h) je n’ai pas encore commencé à jouer mais cela ne saurait tarder. Le coach a confiance en moi. L’équipe tourne bien en ce moment – nous sommes 4e – mais je suis patient, mon heure viendra. La non qualification des Panthères pour la CAN est un véritable coup dur. J’aurais eu une motivation supplémentaire de jouer la phase finale en Afrique du Sud, mais on va continuer à travailler pour être présent, pourquoi pas au Brésil en 2014.

 
GR
 

12 Commentaires

  1. ni lire ni écrire dit :

    Comment des journalistes ont ils pu s’en prendre au joueur? Si erreur administrative il y a eu. Ce ne peut être que de la part de la fédération. Je soupçonne fortement ces journalistes d’avoir été corrompus par l’argent public que la fédération détourne. Ces facile de s’en prendre à celui qu’on présente comme « l’étranger ». Sa famille ne viendra pas régler ses comptes avec vous.
    C’est évidemment à la fédération de gérer les aspects administratifs. Dans quel pays, sauf au Gondwanna cher à RFI, ce serait aux joueurs de s’assurer des formalités?
    Qui ose blamer le joueur? Biggie Malouana, votre sens du corporatisme vous interdira surement de citer vos confrères, mais j’aurais bien aimé le savoir, merci aux autres internautes de dénoncer ces fraudeurs de l’information.
    Journalistes et dirigeants gabonais feraient bien mieux de nettoyer devant leur porte, les vrais amateurs de foot ne sont pas dupes.

  2. Henri MEZUI dit :

    Croyez-vous que c’est à Charly MOUSSONO de gérer l’aspect administratif de sa naturalisation pendant qu’il est sur un terrain de football alors qu’il y a des personnes désignée à cet effet.L’administration gabonaise a fait une nouvelle fois preuve de son incapacité, et tout de suite les pierres sont lancées sur le pauvre Charly qui n’a fait que vouloir défendre les couleurs du Gabon.Une dédicace spéciale à nos très chers journaleux.

  3. benjamin ndombol dit :

    que les choses soient claire, les problemes administratifs aux hommes de bureaux, sur le stade defendre et marquer des buts aux joueurs, messieurs les journalistes, charly moussono n a pas sauté des gradins pour se retrouver dans le stade avec le maillot des pentheres, par hasard, alors vous savez a qui vous adresser pour ce sujet, laissez le pauvre en paix se battre pour son avenir

  4. KOUMBA dit :

    MOUSSONO est en Afrique avec quelle nationalité? Cette interview me parait incomplète.

    Comment la FIFA a fait pour frapper, est ce une réserve portée par le Niger ou alors l’utilsation par le joueur de son passeport camerounais.

    MOUSSONO a-t-iloui ou non joué une compétition de beach soker en Afrique du Sud sous les couleurs du Cameroun? Autant de questions qui nou éclaireront sans doute davantage.

  5. Nguiebogho dit :

    Sous quelle nationalite se pavane Moussono en Afsud? Pourquoi la Fifa a-elle attendu le match contre le Niger pour « demasquer la nationalite » de ce joueur? Cela prouve a suffisance qu’il y a aussi des lancunes au sein cette instance!!! A mon avis, il serait souhaitable de laisser tomber cette affaire, et se contenter d’aligner des Gabonais de pure souche dans l’equipe nationale: ce n’est pas ce qui manque au Gabon. Ce, pour eviter des interpretations multiformes, parfois aux relents de xenophobie.

    • ni lire ni écrire dit :

      hors sujet, bête, méchant, raciste et au total contre-productif. Qu’aurait fait la France sans l’algérien Zidane? Que ferait l’Angleterre sans ses Jamaicains? Que ferait la Suède sans Ibrahimovic? Que serait l’Italie sans Balotelli?
      Ttu n’as qu’a t’entrainer et postuler pour sa place si tu es capable de mieux jouer que lui.
      Et puis, pardon, mais le coté « Gabonais de souche » c’est nauséabond. Depuis combien de temps, combien de générations faut il être au Gabon? Ca pue l’ivoirité. Ca pue le Ruanda ce genre de réflexions.
      On a vu ou ça mène. Dieu nous en protège.

  6. ni lire ni écrire dit :

    J’ai perdu le compte de toutes les erreurs adminsitratives, disparitions de primes, et – moins grave – fautes dans les choix sportif de la Fegafoot.
    Je me souviens de passeports oubliés, de joueurs pros convoqués en olympique sans avoir vérifié l’accord de leurs clubs, de primes perdues, de championnat retardé, de matches annoncés à 18h30 commençant à 15heures et de spectateurs errant autour du stade leur billet inutile à la main… quel catalogue d’imprécisions, d’amateurisme et d’impunité.
    Ce serait un sujet d’article interessant d’ailleurs. Que se passe t il à la Fégafoot?

  7. Quashquai dit :

    Je suis du même avis que Koumba, Moussono a t il joue oui ou non une compétition internationale avec son pays d origine? Et si cela s avere faux que devra faire la FIFA? alors qu une décision a déjà été prise. Il y a un flou autour de cette affaire.

    • Geneviève Medouang dit :

      Franchement, comment pouvez -vous réfléchir de la sorte. Que Moussono ait joué où non avec le Cameroun, cela ne pose pas de problème. Le problème est que ceux qui choisissent qui doit intégrer l’équipe nationale n’ont pas faire leur job. Croyez-vous qu’on se lève un matin pour porter aussi haut les couleurs d’une nation? Si c’était ci facile je crois que vous et moi serions sur le terrain pour qualifier les Panthères à la CAN et au mondial 2014. Vous voyez qu’il y a quelque chose qui n’a pas bien fonctionner. En plus, c’est la fifa qui sort l’affaire. Le Niger n’a pas opposer quoi que ce soit contre le Gabon. la Fifa avait prévenu les dirigeant du football gabonais et comme d’habitude, l’incompétence et le laxisme a pris le dessus sur ce qui devait se faire. Alors, que reprochez-vous à ce jeune-homme? L’administration doit endosser toute la responsabilité de cette affaire. Car, ce n’est pas n’importe qui qui se retrouve en train de jouer à l’équipe nationale d’un pays. Si non, franchement j’ai bien peur pour notre pays si c’est comme ça que les choses doivent continuer à se passer.

  8. Yeshoua dit :

    que les responsables de la fede gabonaise prenne leur responsabilité sur l’affaire mussono.

  9. Les vrais responsables ne peuvent qu’être des administratifs les démis crayons de la fégafoutue quant aux journalistes qui réfèrent s(attaquer au joueur car étant plus vulnérables pour moi ça ne peur être que des cuspodiens qui aujord’hui montre du doigt Serge WILIAMS AKASSAGA pour l’acte de naissance d’Ali en nous disant qu’il n’a pas pu établir lui même son acte de naissance mais disent le contraire quant il s’agit de MOUSSONO.Pure incohérence.

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