Les Gabonais en âge de voter sont appelés aux urnes le 16 novembre prochain. Si le gouvernement met tout en œuvre pour que cette consultation référendaire soit un rendez-vous crucial pour le Gabon, il reste que des aléas pourraient empêcher bon nombre d’inscrits de prendre part au vote. Pour y remédier, le ministre de l’Intérieur a annoncé, le 2 novembre, «une période exceptionnelle de réclamations sur toute l’étendue du territoire pour une durée de quatre jours». Ce, après consultation et avis de la Cour constitutionnelle. Cette période, du 3 au 6 novembre 2024, offre aux électeurs la possibilité de solliciter un changement de centre de vote.

Hermann Immongault, le 2 novembre 2024, à Libreville. © GabonReview

 

Au Gabon, l’un des sujets et non des moindres alimentant les débats actuellement est celui de l’abstention lors du référendum constitutionnel du 16 novembre. Les scrutins électoraux se tenant régulièrement en saison sèche et en période de vacances, celle de cette année court visiblement le risque d’un fort taux d’abstention. Au regard de la situation, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a annoncé, le 2 novembre, une période exceptionnelle de réclamations, sur toute l’étendue du territoire, pour une durée de quatre jours, au cours de laquelle tout électeur aura la possibilité de solliciter le changement de centre de vote.

Les Gabonais s’apprêtent en tout cas à aller à une élection inédite, d’autant plus qu’une grande majorité d’électeurs y prendra part pour la première fois à une consultation populaire de cette nature. En attendant la date de l’élection, les signaux, selon plusieurs observateurs, indiquent que ce scrutin pourrait enregistrer un taux d’abstention record dans le pays. On invoque la période scolaire, les pluies, etc.

Le gouvernement, à travers le département en charge de l’Intérieur s’est donc, en quelque sorte ravisé, tenant compte de ces éléments. «Compte tenu de ce que ce scrutin référendaire a lieu en période scolaire et pluvieuse, occasionnant plusieurs situations inconfortables, constitutives de cas de force majeure, à l’instar des aléas liés au transport ferroviaire ou terrestre, des circonstances. Il est important de le souligner, non encadrées par la loi électorale, le gouvernement a saisi la Cour Constitutionnelle aux fins d’obtenir son avis sur les dispositions utiles à prendre et devant favoriser la participation au référendum d’une catégorie d’électeurs retenus en dehors de leurs circonscriptions électorales habituelles pour des raisons indépendantes de leur volonté et manifestement insurmontables», a fait savoir Hermann Immongault.

Il est question, en initiant cette procédure, de «donner la possibilité à un maximum de compatriotes inscrits sur la liste électorale, d’accomplir leur devoir civique avec sérénité». D’où l’autorisation faite par la Cour constitutionnelle de la Transition de l’ouverture d’une période exceptionnelle de réclamations.

Le premier flic du pays explique de ce fait que «les électeurs inscrits dans des circonscriptions électorales à l’intérieur du pays, et confrontés à la difficulté de s’y rendre pour accomplir leur devoir civique le 16 novembre 2024, doivent se faire connaitre aux équipes du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité sur le site du stade d’Angondjé, du 3 au 6 novembre 2024 délai de rigueur, de 8h à 20 heures».

«A la fin de cette période de réclamation, les électeurs concernés accompliront leur devoir civique, le 16 novembre 2024, sur le site du stade d’Angondjé ou sur celui du palais des Sports. Ces deux sites seront constitués de bureaux de vote rattachés : pour le site du stade d’Angondjé, au centre de vote du CES Avorbam, dans le 2e arrondissement de la commune d’Akanda, province de l’Estuaire ; pour le site du palais des Sports, au Centre de vote de l’école pilote du centre, dans le 3e arrondissement de la commune de Libreville, province de l’Estuaire», a-t-il précisé.

L’opération n’est nullement et d’aucune façon d’une nouvelle révision de la liste électorale, ouvrant la possibilité à de nouvelles inscriptions. Pour le gouvernement, il s’agit d’«une solution ponctuelle à une difficulté purement contextuelle pour une catégorie d’électeurs».

 
GR
 

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