Les conclusions de l’étude sur la problématique de la disponibilité de l’eau brute face au changement climatique au niveau de la station de production et de traitement d’eau potable de Ntoum, conduite conjointement par l’Unesco, l’ambassade de la République de Corée et le ministère de l’Énergie et des Ressources hydrauliques ont été restituées le 23 mai 2022.

Les conclusions de l’étude sur la problématique de la disponibilité de l’eau brute face au changement climatique au niveau de la station de production et de traitement d’eau potable de Ntoum, restituées, le 23 mai 2022. © Gabonreview

 

Le Bureau de l’Unesco à Libreville a procédé le 23 mai, en présence des membres du gouvernement, à la restitution des résultats de l’étude sur la problématique de la disponibilité de l’eau brute face au changement climatique au niveau de la station de production et de traitement d’eau potable de Ntoum, élaborée avec l’Institut Deltares.

L’objectif du projet est de rechercher des solutions en vue de garantir la production nécessaire pour la desserte en eau dans le Grand- Libreville. «En effet, depuis quelques années, les effets liés aux changements climatiques sont de plus en plus perceptibles dans notre pays. Ils se manifestent notamment par une période de saison sèche plus rude, entrainant une diminution drastique de la disponibilité en eau dans les sites de prélèvement et une saison de pluies plus abondante se traduisant par des inondations qui, elles, augmentent la vulnérabilité du système de production au moment des débits extrêmes. Cette situation fragilise davantage les installations vieillissantes de l’usine de production de Ntoum, qui peine à satisfaire la consommation sans cesse croissance du Grand-Libreville», a déclaré le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques, Alain-Claude Bilie-By-Nze.

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Réalisée sur la base de la méthodologie d’analyse décisionnelle fondée sur les risques climatiques, dite Crida, cette étude a permis d’évaluer les effets du changement climatique sur les ressources en eau dans le bassin de la Nzémé, en amont de l’usine d’eau potable de Ntoum, environ 35 km de Libreville et de développer une stratégie d’adaptation pour maintenir ou améliorer la sécurité de l’eau dans le futur.

«Je pense que cette étude sur le changement climatique arrive à point nommé d’autant plus que nous sommes confrontés effectivement à la crise climatique dans le monde entier. Nous constatons bien qu’il y a plusieurs défis à relever tous ensemble pour les années à venir. A ce titre, le changement climatique est le domaine ou la Corée et le Gabon ont un énormément potentiel de coopération avec l’Unesco», a souligné l’ambassadeur de la République de Corée au Gabon, Chang Soo Ryu.

Axée sur le développement de scénarios climatiques et sur l’analyse d’impact à Ntoum, cette étude propose, selon l’Unesco, des pistes de solutions de résilience climatique afin de garantir un débit minimum d’exploitation pour la production de l’eau potable à l’usine de traitement de Ntoum pendant les périodes de crues et d’étiage. Elle permet également de disposer de données fiables sur les impacts du changement climatique qui permettront de formuler des politiques et stratégies pour garantir la desserte en eau dans le Grand- Libreville.

«L’eau est une ressource renouvelable mais limitée. Elle est recyclable, mais ne peut pas être remplacée. Il est ainsi primordial de protéger les systèmes hydriques vulnérables, de veiller à une gestion intégrée et équitable des ressources en eau, d’atténuer les effets des inondations et des sécheresses et de sécuriser l’accès à l’eau», a rappelé le représentant de l’Unesco au Gabon, Éric Voli Bi.

 
GR
 

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