CES de Mabanda : le proviseur détourne 1 million de FCFA issus des frais d’inscription
S’il avait d’abord porté plainte contre X pour un cambriolage fictif enregistré dans ses bureaux il y a quelques jours, J.A.M, principal du CES de Mabanda dans la province de la Nyanga, a fini par avouer aux officiers de la police judiciaire qu’il a lui-même détourné les fonds issus des frais d’inscription qui ont disparu des caisses de l’établissement.
Il avait tenté de détourner l’attention des enquêteurs en portant lui-même plainte contre X pour cambriolage dans ses bureaux. J.A.M (pour préserver sa présomption de culpabilité), principal du CES de Mabanda, dans le département de Doutsila (Nyanga), s’est fait prendre dans son propre jeu. Il est actuellement en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Tchibanga où il attend de passer devant le juge dans les jours qui viennent pour détournement de fonds publics, entre autres.
L’Union révèle en effet ce lundi 6 décembre que le principal du CES de Mabanda a fini par avouer aux officiers de la police judiciaire qu’il était lui-même l’auteur de la disparition de l’argent issu des frais d’inscription. Seulement, selon le quotidien, le responsable a déclaré avoir soustrait 350 000 FCFA. Sauf que les enquêteurs, en plus de n’avoir observé sur les lieux aucune trace d’effraction, ont constaté qu’il manquait également 650 000 francs sur les 1,7 million récoltés grâce aux inscriptions des élèves.
S’il ne reste plus que 700 000 FCFA dans les caisses de l’établissement, le principal aurait donc détourné 1 million de francs. Certains de ses collègues le considèrent clairement comme l’auteur de cette disparition d’argent. Il risque gros.
3 Commentaires
On peut supposer qu’une partie de l’argent a été dépensé pour le fonctionnement de l’établissement. Pourquoi trainer un Chef d’établissement en justice pour quelques centaines de mille alors que les budgétivores de la République circulent en toute impunité?
Ce cas précis et local de détournement nous donne une idée de ce qui peut se passer au plus haut sommet de l’Etat : des préposés à l’intérêt commun se permettent de soustraire des sommes exorbitantes allant parfois jusqu’à à plus de la moitié des budgets à leur disposition, avec pour conséquence qu’il ne reste plus rien pour remplir convenablement les missions dont ils ont la charge. Voilà le drame du Gabon.
C’est une pratique courante non ?