Centre Gabon-Oregon : le holà de l’université américaine
Evoquant simplement les «événements malheureux» ayant entaché le déroulement du dernier scrutin présidentiel, l’université d’Oregon a gelé le financement de nouveaux projets de recherche au Gabon.
Grosse stupéfaction au Gabon où extrapolations et autres commentaires vont bon train depuis l’annonce, par l’université d’Oregon, du gel du financement des projets de recherche au centre Gabon-Oregon de Libreville.
Une information clairement spécifiée sur la plateforme web de l’université d’Oregon (http://goc.uoregon.edu/fr). «À la lumière des événements malheureux ayant entouré l’élection présidentielle du 27 août au Gabon, le Centre Gabon-Oregon a suspendu ses opérations», peut-on lire sur le site web. Actuellement, poursuit la note : «Nous n’acceptons plus de propositions de projets de recherche conjoints. Nous attendons avec impatience de reprendre, sous une forme nouvelle, nos efforts pour soutenir la recherche collaborative transnationale sur le développement durable en Afrique sub-saharienne».
Ainsi, il est clairement signifié aux «demandeurs actuels et aux bénéficiaires de subventions de recherche du centre notamment, de discuter de leurs situations spécifiques avec le directeur exécutif du centre Gabon-Oregon, Eric Benjaminson».
Pour l’heure, les responsables du centre, contactés, ne se sont pas encore prononcés sur cette information. Des indiscrétions laissent cependant entendre qu’il s’agissait uniquement de «suspension temporaire de financement de projets de recherche», et non de «l’arrêt effectif des activités du centre». Voilà qui a le mérite d’être clair. Cette mise au point, officieuse, n’apporte cependant pas d’explications sur les raisons ayant motivé cette suspension. Si l’université américaine évoque «les événements malheureux au ayant entouré l’élection présidentielle du 27 août dernier», d’aucuns vont plus loin en évoquant un désaveu envers le chef de l’Etat gabonais. Fait avéré ou simple vue de l’esprit ?
Dans les couloirs du centre Gabon-Oregon à Libreville, il se susurre que la suspension de la collaboration pourrait être la conséquence d’un conflit de personnes. Le nouveau président de l’université d’Oregon est un ancien fonctionnaire de l’ambassade des USA au Gabon. Il pourrait avoir eu maille à partir avec quelques personnalités gabonaises liées au projet et ne serait pas aussi complaisant, sur les manquements de l’Etat gabonais, que ne l’était Eric Benjaminson, ancien ambassadeur des USA au Gabon et grand artisan de ce projet alors qu’il était en poste à Libreville.
D’autres sources internes au centre Gabon-Oregon soutiennent que la rupture (momentanée ?) de la collaboration est consécutive au non-respect par le Gabon de ses engagements financiers envers l’université américaine. Ce qui ramène au souvenir de ce qu’en janvier 2016, la dernière tranche de la dotation du Gabon au Fonds pour la recherche et l’éducation sur le développement durable, monté en partenariat avec l’université américaine, peinait à être décaissée. Le gouvernement gabonais parlait alors d’«un étalement» afin d’expliquer pourquoi les 15 millions de dollars (environ 7,5 milliards de francs) censés être affectés au financement des activités de recherche étaient alors difficiles à mobiliser. La situation semble ne s’être jamais régularisée.
Lancé en 2012, le centre Gabon-Oregon est le fruit d’un partenariat entre le gouvernement et cinq universités de l’Etat d’Oregon aux Etats-Unis. L’idée est de permettre des échanges universitaires dans les domaines de la recherche, de l’environnement, de l’éducation et de l’écologie.
11 Commentaires
Et comme un malheur ne vient jamais seul…ca ne fait que commencer. Après tout, les emergents ont suffisamment des milliards dans leurs coffres forts chez pour aider a dynamiser l’économie en ces temps de crise.Tic tac
Aka est ce que les états unis sont encore un modèle de démocratie . Leurs élections today sont mal organisées pire qu’en Afrique.
Il vaut mieux entendre certaines choses que d’être sourds. Pour les soutiens de notre despote national, les Etats-unis ont un système électoral pire que le nôtre, fait de fraudes, de bourrages d’urnes, et d’institutions de contrôle corrompues. Eh ben !!! Comme disait quelqu’un, » Deux choses sont infinies ; la bêtise humaine et l’univers. Pour ce qui concerne l’univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude « . N’est-ce pas Nkembo ?
tu es vraiment l’ami de nkembo et l’un des tristes protecteur des emergents….a chaque que l’on vous desavoue vous passez en mode insultes et fausses theories….le ridicule est infini chez vous. La vengeance du peuple le sera aussi
Ali est maudit, rien de ce qu’il entreprend ne réussit. D’autant plus que c’est sa mégalomanie qui est au centre de sa gouvernance.
Quand les USA auront réglé la crise syrienne que les Russes leur font dur, ils regarderont peut être le million et demi que nous sommes!
On s’en fout
…recherche et éducation sur le développement durable??? ENCORE UNE ARNAQUE, et voila comment un président illégitime et faible cède a tous les modes de chantage économique de mercenaires financier américains, combien d’écoles peuvent être construites avec tout cet argent? Le cynisme et l’inhumanité de ces criminels financier est la principale raison de la misère des AFRICAINS.
https://youtu.be/DL-maNu9_tk
Ce serait intéressant si la France annonçait la suspension de sa coopération militaire avec le Gabon
Chaque fois qu’il y a un projet dont le financement provient de l’extérieur et dont la convention prévoit que les deux parties doivent financer le projet on n’en arrive à ce stade à savoir que quand arrive à la partie gabonaise de payer sa part elle ne fou rien,voilà comment certains grands projets sont morts comme ce projet d’inventaire Nationale des essences de nos forêts financé par les japonais qui sont aller jusqu’à faire plusieurs dons mais quand le moment de financer leur partie est arrivé l’Etat gabonais est parti sur la pointe des pieds comme il sait le faire…..pffff matchibi