La construction d’une centrale à béton par la société Megador, dans la commune d’Akanda, suscite la colère des habitants de Marseille 2. Lors d’une consultation publique le 10 octobre, les riverains ont dénoncé les nuisances environnementales et sanitaires qu’ils subissent déjà, alors que le projet n’en est qu’à sa phase de mise en conformité. Des enquêtes sont en cours pour apaiser les tensions.

Le délégué spécial de la commune d’Akanda, Jean-Claude Sipamio-Berre, présidant la consultation publique, le 10 octobre 2024. © GabonReview

 

Spécialisée dans la fabrication et la livraison d’éléments en béton, la société Megador a entamé un projet de construction d’une centrale à béton au lieudit Marseille, dans la commune d’Akanda. Incluant la construction de deux immeubles (R+4 et R+2), deux centrales à béton et une usine de production de briques industrielles, le chantier fait l’objet de vives critiques de la part des riverains, qui dénoncent des nuisances depuis son démarrage.

Une vue de la salle. © GabonReview

Les populations de Marseille 2 déplorent notamment la présence de poussière de ciment, le bruit constant, des eaux polluées par des déchets industriels et des nuisances qui dégradent leur qualité de vie. En réponse de quoi, une consultation publique a été organisée par le délégué spécial en charge de la gestion de la commune d’Akanda à l’Hôtel de ville, le 10 octobre 2024. La rencontre avait pour but de «rassurer la population» et fournir des garanties quant à la mise en conformité du projet avec les normes environnementales.

N4empêche, Juste Alain Mbouity, un résident de Marseille 2, a exprimé son mécontentement : «Je ne suis pas satisfait du tout. Nous avons été conviés pour débattre d’un projet alors que nous ne sommes plus au stade projet puisque l’usine est déjà en exploitation. On nous parle des choses qui devraient être mises en place alors qu’elles sont déjà mises en place» Selon lui, les habitants attendent «toutes les garanties possibles de la mise en conformité de cette usine », afin de préserver leur santé.

Lors de la consultation, Roland Mba Beka, ingénieur en environnement et responsable du cabinet E.T. Environnement chargé de l’étude d’impact de l’entreprise Megador, a expliqué : «Aujourd’hui, nous étions en consultation publique conformément aux dispositions du Code de l’environnement qui voudrait que la population environnante et les parties prenantes administratives soient associées au processus de l’étude d’impact pour recueillir les avis et les préoccupations de la population afin de trouver des solutions et des mesures adéquates qu’on devrait insérer non seulement dans l’étude mais également dans le plan de gestion environnementale» Cette démarche vise à intégrer les préoccupations des résidents dans la gestion des impacts environnementaux du projet.

La consultation n’a cependant pas suffi à apaiser toutes les tensions. Virginie Zue Moto, directrice provinciale de l’Estuaire au ministère de la Planification et de la Prospective, a souligné l’importance d’associer les experts dès le début des projets pour éviter des problèmes similaires à l’avenir : «Nous souhaiterions que, à la longue, lorsque ces projets d’envergure sont lancés ici et là, qu’on intègre ou associe les sectoriels qui ont l’expertise pour pouvoir éviter ces dérapages-là».

Afin de résoudre le litige entre Megador et les résidents de Marseille 2, des enquêtes seront menées sur le site par l’administration. Elles ont pour objectif de veiller à la sécurité des populations et d’identifier les mesures correctives nécessaires. Pour l’instant, il n’est pas question de délocaliser l’usine, mais plutôt d’adopter des solutions qui permettraient de réduire les nuisances dénoncées par les riverains.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. TATITONGO OMA dit :

    Bonsoir !
    Ace que je vois, il ne s’agit point du DS d’Akanda Grl SIPAMIO qui préside à cette réunion mais du DS je crois en second qui est sieur DELBRAH Michel.
    Merci

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