Réunis en sommet extraordinaire ce 16 décembre à Yaoundé, les chefs d’État de la Cemac examinent des solutions à une crise financière qui menace la sous-région. Le président camerounais, Paul Biya, a appelé à une action urgente et coordonnée, insistant sur la solidarité et la détermination pour stabiliser les économies nationales et régionales.

Le président camerounais, Paul Biya, a appelé à une action urgente et coordonnée, insistant sur la solidarité et la détermination pour stabiliser les économies nationales et régionales. © GabonReview

 

La situation économique alarmante des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a conduit leurs chefs d’État à se retrouver ce 16 décembre à Yaoundé pour un sommet extraordinaire. Au cœur des débats : la détérioration des avoirs extérieurs, des déséquilibres macroéconomiques croissants et les répercussions d’un environnement mondial défavorable.

Dès l’ouverture des travaux, le président Paul Biya a placé les enjeux au centre de son discours : «Si rien n’est fait, selon diverses expertises, nous pourrions faire face à des conséquences désastreuses, à la fois pour nos pays et pour notre sous-région». Il a exhorté ses pairs à adopter des mesures concrètes, fondées sur la solidarité régionale et un engagement collectif renouvelé.

Une situation critique, des décisions urgentes

© D.R.

La Cemac, déjà fragilisée par la pandémie de Covid-19, subit désormais les impacts des fluctuations des prix des matières premières et des tensions sur les marchés financiers mondiaux. Les réserves extérieures des États membres ont atteint des niveaux critiques, suscitant des inquiétudes quant à la stabilité monétaire.

Paul Biya a rappelé les efforts consentis par le passé pour maintenir les équilibres macroéconomiques et a souligné la nécessité d’agir rapidement : «Nous devons faire preuve de plus de solidarité, de plus d’engagement et de détermination pour faire face à cette situation. Nous en avons les moyens». Cette déclaration traduit une volonté de dépasser les intérêts nationaux pour adopter une stratégie collective, essentielle à la survie économique de la sous-région.

La présence des représentants du FMI, de la Banque mondiale, de la BAD et du ministre français des Finances au sommet témoigne de l’importance stratégique de cette réunion. Ces institutions pourraient jouer un rôle clé dans le financement des réformes structurelles et la modernisation des économies de la sous-région.

Le président camerounais a toutefois insisté sur le fait que la crise actuelle ne pouvait être surmontée qu’avec le soutien des partenaires internationaux : «Je ne doute pas qu’en ce moment difficile, nous pouvons compter sur nos partenaires au développement, qui ont toujours répondu présents chaque fois que nous avons sollicité leur aide».

Le sommet de Yaoundé se veut donc une étape essentielle pour définir l’avenir économique de la Cemac. «Nous devons saisir cette opportunité pour adopter des mesures concrètes et assurer la stabilité de nos finances publiques», a conclu Paul Biya.

Les travaux se poursuivent à huis clos, mais une chose est sûre : les décisions qui en découleront seront déterminantes pour l’avenir de la sous-région.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. ACTU dit :

    Bonne conclusion:.

    …. les décisions qui en découleront seront déterminantes pour l’avenir de la sous-région….

    La seule bonne decision c est de programmer la sortie du Franc CFA tout en ameliorant les principaux indicateurs Macroenomiques.

    Au regard de la situation de la France nous risquons d etre abandonner en plein vol…haaaa!!!

Poster un commentaire