Réunis en session extraordinaire de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC), les ministres de l’Economie et des Finances des États de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ont entériné le 10 août, à Douala, la stratégie de relance post Covid-19 de la sous-région. Elle sera soumise à l’approbation des chefs d’Etat courant août.

Pour l’UEAC, la relance économique post Covid-19 doit être une cause commune. © Commission.Cemac

 

Sur la foi du rapport d’évaluation de la situation macro-économique de la zone Cemac, dans le contexte de la pandémie de Covid-19 et des mesures de redressement, les ministres de l’Économie, des Finances et de l’Intégration régionale ont validé le 10 août à Douala, au Cameroun, le plan de la reprise économique. Ce plan sera soumis à l’appréciation des chefs d’Etat, lors de leur sommet extraordinaire le 18 août prochain à Yaoundé.

Selon le Conseil des ministres de l’UEAC, la relance économique post Covid-19 doit être une cause commune. Elle doit être intégrée, en vue de la transformation structurelle et l’émergence économique au sein de la Cemac. «L’évaluation récente des incidences de la pandémie de la Covid-19 démontre que les économies de la Cemac continuent de payer le lourd tribut de la pandémie. On peut évoquer : l’augmentation du stock de la dette passé de 49,1% à 55,6% du PIB en un an, le recul des réserves de change en un an qui a perdu 1116 milliards FCFA soit 0,3 mois d’importation de biens et services et les finances publiques qui se sont privées de 2747 milliards FCFA du fait des mesures économiques pour soutenir les entreprises» souligne le communiqué final de ce conclave.

1116 milliards FCFA perdus en un an

Pour sortir de ce suspens économique, les ministres de l’UEAC proposent des mesures dites de redressement comprenant, entre autres, les reformes et actions déjà engagées au niveau communautaire. «Il s’agit de la mobilisation effective des ressources promises pour le financement des 11 projets intégrateurs présentés à la Table ronde de Paris ainsi que le suivi de leur mise en œuvre (…). De même que, la mise en œuvre des réformes structurelles, notamment dans le cadre des programmes de deuxième génération avec le FMI que nos Etats devraient conclure dans les meilleurs délais » a indiqué le président de la Commission de la Cemac, le Pr Daniel Ona Ondo.

A ces mesures vont se greffer celles encore plus structurelles, à savoir la poursuite de l’élargissement de l’assiette fiscale, l’harmonisation des pratiques fiscales et la modernisation des administrations fiscales et douanières. De même, il faudrait maintenir des mesures d’assouplissement monétaire et prudentiel ; garantir la stabilité externe de notre zone monétaire en rapatriant l’intégralité des dépôts de l’administration centrale et des organismes et entreprises publiques détenus à l’étranger ; finaliser dans les plus brefs délais la mise en place des stratégies d’apurement des arriérés de paiement, crédible et exhaustive ; intensifier les appuis aux victimes des différentes crises, notamment sanitaire, sécuritaire, humanitaire, en ciblant tout particulièrement l’économie informelle, les entreprises les plus vulnérables ; garantir un large accès aux vaccins contre le Covid-19.

 
GR
 

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