Annoncé pour aujourd’hui (lundi 2 mars 2015) à Libreville, la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) est de nouveau renvoyée aux calendes grecques. 

Ouverture conjointe, il y a deux ans, du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la CEMAC et du New York Forum Africa. © allafrica.com

Ouverture conjointe, il y a deux ans, du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la CEMAC et du New York Forum Africa. © allafrica.com

 

Libreville avait déjà été pavoisée aux couleurs des Etats membres de la Communauté des Etats membres de l’Afrique centrale. La capitale gabonaise et les alentours de l’entrée de la commune d’Akanda s’étaient même refait une toilette digne des grands jours. Le sommet des chefs d’Etat de la Cemac devait se tenir au stade de l’Amitié sino-gabonaise à Agondjé (quartier-phare de la commune d’Akanda, au nord de la capitale gabonaise) en ce début de semaine. Son ordre du jour comportait des sujets d’intérêt commun au plan économique et politique. Mais, une fois de plus, ce sommet est reporté à une date ultérieure. Il s’agit, cette année, du deuxième report de ce conclave présidentiel. Il devait, en effet, déjà se tenir les 7 et 8 janvier derniers à Libreville, mais les chefs d’Etat de la sous-région n’avaient pu s’accorder sur le calendrier.

Si dans les milieux diplomatiques, on évoque un contretemps dans la marge de manœuvre de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, il s’agit, pense-t-on dans certaines chancelleries africaines et occidentales, d’un échec de la diplomatie gabonaise. «Que les chefs d’Etat du Gabon, du Congo, de Guinée-Equatoriale, du Cameroun, du Tchad et de la RCA n’aient pu se réunir depuis deux ans souligne l’existence des divergences, l’importance des désaccords, et montre finalement le peu de méthode de la diplomatie du pays qui assure la présidence de l’organisme !», analyse, avec sévérité, un diplomate en poste dans une chancellerie de l’Afrique centrale.

Il est vrai que le sommet de la CEMAC ne s’est pas tenu depuis près de deux ans. On va de report en report. Ce qui n’est pas digne d’une organisation qui prône l’unité des actions et la cohérence des projets. Ces reports successifs peuvent porter un coup aux activités de l’organisation sous-régionale. Mais, cette situation ne serait-elle pas due à un traitement approximatif des dossiers communs, à un manque d’engagement sur les projets initiés de commun accord ou aux inimitiés entre chefs d’Etat ?

Il est généralement connu en effet, notent certains observateurs, que certains chefs d’Etat de la sous-région, à l’exemple du Congolais Denis Sassou Nguesso et du Gabonais Ali Bongo, entretiennent des relations pas si simples. De même, les rapports entre le chef de la transition centrafricaine, Catherine Samba Panza, et les présidents tchadien et congolais, ne sont pas forcément au beau fixe. La question est de savoir si c’est la qualité de ces rapports personnels qui bloque la machine institutionnelle.

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Le Villageois dit :

    C’est ridicule ! La diplomatie gabonaise est-elle à ce point en panne qu’elle se retrouve incapable d’organiser un petit sommet sous-régional ? Donnez alors ce marché à M. Attias Richard.

  2. Don Carlo Bambino dit :

    Très sincèrement, cela ne paraît pas du tout sérieux. Vu qu’on n’est pas éclairés sur le point qui cale, je pense que les torts sont alors partagés. En effet, si les présidents de la sous-région n’arrivent pas à harmoniser leurs agenda pour une rencontre aussi importante que celle-là, c’est que y a problème et cela ternit l’image et la crédibilité de toute la CEMAC. Nous ne sommes pas des exemples de démocratie, ce n’est plus à prouver, mais en plus on se tarde de réaliser des choses valables à même de sortir nos pays de cette précarité et de ce manque de dynamisme latent. Pourquoi s’unir si on ne devient pas une force? c’est quand même paradoxal non? #Gabond’abord

  3. Allogo Yannick dit :

    Je pense que les raisons de ce repport successif sont données.Manque d’organisation de la part du Gabon qui organise la rencontre,et aussi et surtout que les Etats memes qui en sont membres ne s’entendent pas reellement si ce n’est un semblant pour montrer aux yeux du public que tout baigne

  4. Charles dit :

    Question la date a été annoncée avant que :
    – les invitations officielles à chaque Chef d’état ait été remise?
    – les diplomates Gabonais en poste dans chaque pays de la CEMAC aient rencontré les Ministres des affaires étrangères de leur pays d’affectation?
    – le Ministre des Affaires étrangères ait confirmé la date auprès de ses homologues de la sous-région? par téléphone? par courrier?
    – les équipes techniques devant préparer le sommet aient finaliser les travaux préparatoires ne serrait-ce que l’ordre du jour?

    NON NON et NON!!! « Dieu ne nous a pas donné le droit de faire du Gabon ce que nous sommes entrain de faire… »

  5. Cyd dit :

    Si les agendas des chefs d’Etats ne sont pas favorables pour qu’ils puisse se retrouver, en quoi est-ce de la faute du Gabon? Vraiment des salades…

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