Cemac : Antoine Ntsimi cède la place au Congolais Pierre Moussa
Fortement décrié pour sa gestion à la tête de la commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), Antoine Tsimi, poulain du président Camerounais, Paul Biya, vient de se voir débarquer de ce poste pour lequel il s’était porté candidat à sa propre succession. Le fauteuil échoit au ministre du Plan et de l’Aménagement territorial congolais, Pierre Moussa.
Le 11e sommet des chefs d’État membres de la Cemac, avec son nouveau principe de rotation intégrale pour les postes de dirigeants des institutions communautaires, et son principe d’un mandat unique non renouvelable, vient de faire fondre le rêve du technocrate camerounais de briguer pour un deuxième mandat à la présidence de la commission de l’institution sous-régionale.
L’hypothèse du probable départ d’Antoine Tsimi était au menu de toutes les discussions bien avant l’ouverture des travaux du sommet des chefs d’État de la Cemac. Les révélations publiées par le journal panafricain Jeune Afrique sur les malversations financières d’Antoine Tsimi sont pour quelque chose dans cette défaite.
L’annonce de cette nouvelle, confirmée au terme de la première journée des sessions de Brazzaville, renferme deux aspects pour le président Centrafricain François Bozizé. C’est à la fois une victoire et une défaite. Une victoire parce qu’ayant réussi à faire partir celui qui était devenu un opposant pour lui. Et une défaite parce que aucun des candidats qu’il a proposé n’a été retenu : Elie Doté, 65 ans, ancien Premier ministre du général président François Bozizé entre 2005 et 2008, et Enoch Dérant Lakoué, 67 ans, ancien directeur national pour le Centrafrique de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac).
Pour les cinq prochaines années, la présidence de la Communauté des États de l’Afrique centrale sera assurée par le congolais Pierre Moussa. Il devient ainsi le deuxième président de la Commission Cemac après les mesures de réformes institutionnelles ayant marqué la transformation du secrétariat exécutif en Commission. Il aura comme vice-président un équato-guinéen, indique le communiqué final du Sommet.
2 Commentaires
c’est désolant! les gens ne se portent candidats à ces hauts postes de responsabilités rien que pour s’en mettre plein les poches!!! voilà pourquoi l’Afrique est toujours restée en arrière alors que c’est le continent le plus riche!!!!!
Ce que vous dites est essentiellement valable pour la cemac, l’umeoa, la sadc…fonctionnent mieux.