Réunis à Sipopo, en Guinée équatoriale, le 7 février 2025, les chefs d’État de la CEEAC ont consacré leur sommet extraordinaire à la situation humanitaire alarmante dans la région. Face aux conflits armés, aux catastrophes naturelles et aux déplacements massifs de populations, les dirigeants ont pris des mesures fortes pour renforcer la coopération régionale et accélérer l’aide aux populations en détresse.

Face aux conflits armés, aux catastrophes naturelles et aux déplacements massifs de populations, les chefs d’État de la CEEAC ont pris des mesures fortes pour renforcer la coopération régionale et accélérer l’aide aux populations en détresse. © GabonReview (capture d’écran)

 

Selon les Nations Unies, plus de 35 millions de personnes nécessitent une assistance humanitaire en Afrique centrale, une situation qui s’aggrave notamment en République démocratique du Congo (RDC), théâtre du conflit opposant Kinshasa et Kigali. Les chefs d’État de la CEEAC, conscients de l’ampleur du défi, ont acté des solutions concrètes pour améliorer la prise en charge des déplacés et garantir une coordination plus efficace des interventions humanitaires.

La CEEAC devra veiller à ce que chaque État respecte ses engagements et mobilise les ressources nécessaires pour éviter que ces initiatives ne restent de simples déclarations d’intention. © GabonReview (capture d’écran)

Le président en exercice de la CEEAC, Obiang Nguema Mbazogo, a appelé les parties en conflit à privilégier la voie diplomatique : «Notre communauté est actuellement confrontée à une grave crise sécuritaire qui affecte deux de ses États membres. Cela nous oblige à adopter des mesures prudentes pour limiter les effets négatifs de ce conflit et éviter une aggravation de la situation humanitaire, qui devient insoutenable. J’appelle au dialogue constructif et au respect de l’intégrité des États».

Des engagements concrets pour une action renforcée

À l’issue du sommet, plusieurs décisions ont été adoptées en vue de structurer une réponse plus efficace aux crises humanitaires. La création d’un Fonds d’Assistance Humanitaire (FAH) a été décidée afin de garantir un financement pérenne pour les interventions d’urgence et les projets de développement à long terme. Les États membres ont également validé la mise en place d’un couloir humanitaire sécurisé, destiné à faciliter l’acheminement de l’aide vers les zones les plus touchées et à garantir une assistance immédiate aux populations en détresse.

Par ailleurs, la CEEAC a insisté sur la nécessité de renforcer la coopération régionale en matière de gestion des crises, d’échange d’informations et de coordination des interventions, afin d’assurer une réponse plus rapide et mieux adaptée aux défis sécuritaires et humanitaires. Dans ce contexte, le Tchad a été salué pour son rôle clé dans la stabilisation de la région, notamment dans la lutte contre Boko Haram et l’accueil de milliers de réfugiés. La signature récente d’un accord tripartite avec la République centrafricaine et le HCR pour le rapatriement volontaire des réfugiés centrafricains illustre l’engagement du pays à trouver des solutions durables aux crises migratoires.

Si ces engagements témoignent d’une prise de conscience politique forte, leur succès dépendra de leur mise en œuvre effective. La CEEAC devra veiller à ce que chaque État respecte ses engagements et mobilise les ressources nécessaires pour éviter que ces initiatives ne restent de simples déclarations d’intention. L’heure est à l’action.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. KEMIA BITUMBATE dit :

    La CEEAC, dont fait partie du Rouanda doit être la première organisation à dire NON à cette agression par tous les moyens diplomatiques et stratégiques visant,p rioritairement à la sollicitation des moyens pour  »populations en détresse
    Que le traitement- de la part de l’a CEEAC et de l’UA- dont a été victime le Gabon, après Le Coup de la Libération chassant Ali Bongo s’applique ici.

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