La gestion controversée du président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) suscite l’indignation au sein des États membres. Déjà vivement critiqué par les employés de l’institution, qui dénoncent un fonctionnement autoritaire, opaque et une violation des procédures internes, l’Angolais vient de faire l’objet d’une motion de carence déplorant des résultats en deçà des attentes.

Gilberto da Piedade Verissimo sous le feu des critiques. © D.R.

 

La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), fondée en 1983, traverse une période tumultueuse alors que des rapports confidentiels révèlent des dysfonctionnements majeurs au sein de l’organisation régionale. Gilberto da Piedade Verissimo, président de la Commission de la CEEAC, est au cœur de la tourmente.

Depuis son arrivée en 2020, Gilberto da Piedade Verissimo, diplomate angolais, est confronté à une série de critiques internes concernant sa gestion. Des rapports indiquent qu’il n’a pas réussi à remplir ses missions, ce qui a conduit à une motion de carence à son encontre. Cette sanction, sans précédent dans l’histoire de la CEEAC, témoigne des tensions grandissantes au sein de l’organisation.

Selon nos confrères de Radio France international (RFI), les employés dénoncent un fonctionnement autoritaire et opaque, ainsi qu’une violation des procédures internes. Malgré les attentes placées en lui pour adopter un règlement intérieur et clarifier les responsabilités des hauts responsables, Verissimo aurait échoué à agir. Des rapports d’experts soulignent également une mise en œuvre insuffisante des recommandations de la CEEAC.

En effet, lors d’une réunion récente, les chefs d’état-major de l’organisation ont confirmé la motion de carence, déplorant des résultats en deçà des attentes. Cette décision fait suite à un rapport critique des ministres des Finances, ainsi qu’à des incidents diplomatiques et une désorganisation croissante au sein de l’organisation.

La sanction envisagée sera examinée par les ambassadeurs des États membres, puis par les ministres, avant d’être soumise à l’approbation des chefs d’État. Si la motion est adoptée, ce serait une première dans l’histoire de la CEEAC. Dans ce cas, Gilberto da Piedade Verissimo devra probablement démissionner de son poste de président de la Commission.

 
GR
 

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