CEEAC : Gilberto da Piedade Verissimo honni par les siens ?

Au centre d’un fait divers au Gabon, le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), qui a depuis lors quitté Libreville pour Malabo, est contesté par les siens. Dans un document interne, la vice-présidente, les cinq commissaires et d’autres responsables ont écrit au président du Conseil des ministres de la CEEAC pour se plaindre la gestion de l’Angolais.

Gilberto da Piedade Verissimo. © Montage GabonReview

Accusé d’être à l’origine des tensions internes au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) avec en toile de fond, un bras de fer entre le Gabon et l’Angola, le président de la Commission de la CEEAC fait à nouveau parler de lui. Selon RFI qui assure que «la fronde s’intensifie au sein de la CEAAC contre son président Gilberto da Piedade Verissimo», l’Angolais est de plus en plus contesté. Dans un document interne, la vice-présidente, les cinq commissaires et d’autres responsables auraient écrit au président du Conseil des ministres de la CEEAC, pour l’alerter en prévision du sommet du 9 mars à Malabo.

Bien que le projet de la délocalisation du siège de Libreville pour Malabo a été abandonné, l’Angolais s’y est installé depuis le 23 janvier puis fait venir des équipes alors que le déménagement suggéré menaçait de plonger la CEEAC dans une crise sans précédent. «La commission est donc coupée en deux suscitant la « grande surprise » des auteurs de la lettre, qui parlent d’une situation inédite», note RFI qui indique que les auteurs du document interne font part de leur «profonde préoccupation» et de la «confusion» qui règnent dans l’institution. 

Ils s’inquiètent notamment du déménagement du président de la Commission et d’un peu plus d’une vingtaine de personnes  face aux «graves tensions de trésorerie» avec un «risque de cessation de paiement à court terme». La lettre, rappelle RFI, s’adresse au président du Conseil des ministres, le seul organe de la CEEAC habilité à demander des comptes. Ce, «en espérant que Gilberto da Piedade Verissimo soit finalement remplacé jusqu’à la fin de son mandat en août 2025». Ledit Conseil a à sa tête, l’Équato-Guinéen Lucas Abaga Nchama.