L’envolée des cours des matières premières agricoles s’est répercutée en juillet dernier sur les prix alimentaires mondiaux, qui ont grimpé de 6% selon les chiffres de la FAO, alors que la sécheresse sévit dans les principaux pays producteurs, à savoir les États-Unis et la Russie.
Si depuis quelques temps les associations des consommateurs et les syndicats crient «halte à la hausse vertigineuse des prix des denrées» perçue dans la capitale gabonaise, force est désormais de constater que l’inflation décriée gagne l’intérieur du pays où le gros des vacanciers s’est déporté.
Gros coup de filet de la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) qui vient de mettre la main sur un stock de 1 500 cartons, soit 3,6 millions de paquets de serviettes hygiéniques contrefaites et «impropres» à la consommation.
Une douzaine de centrales syndicales du secteur publique, parapublique et privé viennent de lancer à l’endroit du gouvernement un ultimatum de trois mois pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs ainsi, que la baisse sans condition et dans les plus brefs délais des prix de produits de consommation. Faute d’obtenir satisfaction totale, toutes actions syndicales seront entreprises.
La recrudescence des coupures intempestives de la Société d’électricité et d’Eau du Gabon (SEEG), et la controverse autour de son monopole, ont fini par amener quelques PME gabonaises à penser à proposer des alternatives et des palliatifs aux consommateurs. A défaut d’une concurrence d’égal à égal, la société SYS E.N.R. Gabon, par exemple, propose des produits pour le moins pratiques, dans un Gabon meurtri par les manquements de son fournisseur d’électricité.
La saison sèche, propice aux travaux de construction, n’enregistre cependant pas, cette année, la frénésie habituelle des bâtisseurs. Et pour cause : les coûts des matériaux qui ont atteint des niveaux repoussoir.
L’explosion, ces derniers mois, des prix des produits de première nécessité tels que l’huile, le lait, le riz, le poisson ou encore les légumes, n’aura échappé à personne dans les grandes agglomérations du Gabon. Une situation alarmante qui a suscité la réaction de l’ONG SOS Consommateurs. D’autant plus cette hausse des prix vertigineuse contraste fortement avec le pouvoir d’achat des ménages, qui demeure inchangé.
De production artisanale, les chips de banane plantain, les croquettes de farine de blé et les arachides grillées sont, depuis un bon moment, proposés à la vente dans les grandes surfaces commerciales du centre ville de Port-Gentil. Une initiative de Denise Mabiala méritant d’être encouragée.
Attachés aux nouveaux moyens de communication et d’information (téléphone portable, internet et télévision numérique), les habitants de la ville du sable (Port-Gentil) sont en proie à un nouveau type de délestages : la rupture quotidienne des réseaux.
La ville du milieu, Lambaréné, vit depuis trois jours au rythme des coupures d’électricité et d’eau. Une situation nouvelle qui pénalise les populations et ralenti certaines activités économiques sur les deux rives du Komo