Face à la montée vertigineuse de l’inflation dans le pays, le conseil des ministres du jeudi 6 septembre dernier, a annoncé la suspension des droits de douanes et de la TVA sur neuf groupes de produits. Une initiative qu’apprécient les populations qui en attendent les résultats sur le terrain.
Guy Nzouba Ndama ne pouvait rester insensible la hausse vertigineuse, au Gabon, des prix des denrées de première nécessité. Le président de l’Assemblée nationale a interpellé le gouvernement sur cette question à l’ouverture, le 3 septembre à Libreville, de la seconde session ordinaire annuelle, dite budgétaire, de cette institution.
Des produits périmés sont de plus en plus déversés sur le marché gabonais. Notamment dans les petits marchés informels qui se développent un peu partout. Malgré la dangerosité, l’argument principal, concernant leur acquisition par les consommateurs est leur moindre coût.
Il ne passe un jour sans que les agents de la mairie de Libreville ne circulent dans leur pickup avec, à bord, des marchandises saisies dans les magasins, au mépris de la note émise récemment par le Premier ministre, Raymond Sima. Une mesure qui visait à proposer une solution d’urgence à la baisse des prix en supprimant, à travers les contrôles, la parafiscalité.
Faute de faire baisser les prix dans les commerces, la mesure prise par le gouvernement de Ndong Sima de suspendre les contrôles dans les boutiques semble, comme c’était prévisible, avoir laissé libre cours aux pires pratiques commerciales dans la capitale. Les produits périmés et impropres à la consommation sont introduits dans les étalages, les escroqueries se multiplient et certains petits malins en profitent pour racketter les commerçantes des marchés.
La Tanzanie s’apprête à accueillir, du 26 au 28 septembre prochain, le premier forum sur la révolution verte en Afrique. Cette initiative de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agra), vise l’élaboration des solutions africaines au problème de sécurité alimentaire qui sévit actuellement dans certaines parties du continent.
Face à l’envolée des prix des produits de la pêche, la Direction générale de la Pêche et de l’Aquaculture a initié, le 16 août dernier, une opération de vente de poisson à bas prix au Centre d’appui à la pêche de Libreville (Capal). Après 5 jours, le résultat est plus que satisfaisant puisque 1,2 tonne de poisson a déjà été écoulée.
Le gouvernement gabonais, par le biais du ministère de l’Économie, vient de se saisir du dossier de l’inflation sur les produits de première nécessité tels que l’huile, le lait, le riz, le poisson ou les légumes. Une situation inquiétante pour le pouvoir d’achat de la population malgré une certaine embellie de l’économie nationale.
L’envolée des cours des matières premières agricoles s’est répercutée en juillet dernier sur les prix alimentaires mondiaux, qui ont grimpé de 6% selon les chiffres de la FAO, alors que la sécheresse sévit dans les principaux pays producteurs, à savoir les États-Unis et la Russie.
Si depuis quelques temps les associations des consommateurs et les syndicats crient «halte à la hausse vertigineuse des prix des denrées» perçue dans la capitale gabonaise, force est désormais de constater que l’inflation décriée gagne l’intérieur du pays où le gros des vacanciers s’est déporté.