‘Capellogate’ : l’inspection de la police va-t-elle sauver Serge Ahmed Mombo ?
Le président de la Ligue de football de l’Estuaire est un capitaine de police, donc officier de ce corps. Mis à la disposition de l’inspection générale des Forces de police nationale pour enquête dans le cadre du scandale de pédophilie qui secoue le football gabonais, d’aucuns redoutent que cette administration refuse de signer l’ordre des poursuites à l’encontre de l’intendant des Panthères.
L’opinion attend la suite des poursuites judiciaires à l’encontre de Serge Ahmed Mombo, accusé d’abus et de chantage sexuels sur mineurs. Depuis le mardi 1er février courant, le président de la Ligue de football de l’Estuaire (LFE) et intendant général des Panthères du Gabon est entre les mains de l’inspection générale de la police, informent des sources judiciaires.
Ce service des forces de police nationale est donc chargé d’entendre l’ancien arbitre international et de rassembler d’éventuelles preuves contre lui, avant d’autoriser ou non son déferrement devant un juge d’instruction. La question est maintenant de savoir la police peut en arriver là. La préoccupation n’est pas saugrenue, dans la mesure où Serge Ahmed Mombo est d’abord un officier de police. D’aucuns présument que la solidarité corporative va fonctionner afin de lui épargner des poursuites judiciaires.
Pour rappel, l’inspection générale des forces de police nationale a qualité d’unité de police judiciaire lorsqu’un policier est impliqué dans une affaire. Elle est chargée d’entendre les parties et les personnes mêlées à une affaire délictuelle, d’en réunir les preuves et de présenter les intéressés au parquet de la République.
Elle signe, pour cela, une autorisation de poursuite judiciaire. Au regard de l’esprit de solidarité qui règne au sein des forces de défense et de sécurité, nonobstant la gravité des faits présumés commis, nombreux sont ceux qui redoutent la relaxe, par l’inspection générale de la police, de Serge Ahmed Mombo qui est avant un capitaine de police. En ce sens qu’il suffirait que ce service administratif ne signe pas l’ordre des poursuites engagées par le procureur de la République et patron des enquêtes.
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