Visant à permettre à 16 000 jeunes gabonais d’accéder à des formations de qualité, le programme ‘’Cap sur l’autonomisation des jeunes’’ a sérieusement buté sur la crise sanitaire du Covid-19. Une situation ayant eu des conséquences fâcheuses, à l’instar du retard de versements des bourses des apprenants inscrits au programme. Dans cette interview accordée à Gabon, le directeur de programme de JA Gabon, chargé de piloter le projet de formation, assure que certaines tensions ont été aplanies. «Nous espérons avoir moins de plaintes les deux prochaines années», a espéré Verlaine Mve Assoumou.

Selon Verlaine Mve Assoumou, la question des bourses des apprenants du programme ‘’Cap sur l’autonomisation des jeunes’’ a été réglée. © Facebook

 

Gabonreview : Les participants du programme ‘’Cap sur l’autonomisation des jeunes’’ inscrits au centre de formation technique Basile Ondimba se plaignent du non versement des bourses et de l’absence de conventions de stage. Quel est le problème ?

Verlaine Mve Assoumou : A ce jour, ce problème a été résolu, les jeunes ont en effet perçu leur bourse. Il faut dire que le projet a été proposé à l’Union européenne avant la crise sanitaire et a pris beaucoup de retard par rapport à la date contractuelle de lancement. Les contraintes sanitaires auxquelles nous sommes confrontées depuis plus d’un an ont complètement changé le plan d’exécution de ce projet et nous avons à plusieurs reprises invités les participants à beaucoup d’indulgence. Nous sommes aux commandes d’un navire qui traverse une zone de turbulence, nous n’y pouvons pas grand-chose à part garder le cap.

Concernant l’absence de convention de stage, cela ne concerne qu’une faible proportion d’élèves affectés à un partenaire bien précis. Les conventions de stage étaient en signature au moment où les participants devaient commencer leurs activités pratiques au sein de leurs stations. Apparemment, quelques ajustements étaient nécessaires avant signature. Là encore, nous avons des participants qui sont frustrés de ne pas progresser au même rythme que les autres, c’est compréhensible. Partant, il y a un point qui leur échappe, c’est qu’ils sont en stage et peu de jeunes ont cet avantage.

A combien s’élève la bourse et quelle est la périodicité de paiement ?

La bourse est à 50 000 francs CFA et elle est mensuelle. Il est important de noter que la formation est totalement gratuite, de l’inscription aux manuels de formation. Les participants sont formés à un métier, en entrepreneuriat et ils suivent un programme qui renforce leur employabilité. La bourse est donc un avantage parmi tant d’autres.

Selon les apprenants formés dans la ‘’Commercialisation des produits pétroliers’’, leur marge de manœuvre est limitée sur les lieux de stage du fait que JA Gabon ne respecterait pas ses engagements.

Il s’agit là encore du même partenaire qui a mis en place une étape intermédiaire avant que les stagiaires ne commencent à servir les clients. C’est un problème de communication entre le partenaire et ses stagiaires. Nous y remédions en ce moment. Le monde de l’emploi n’est pas un paradis. Ces jeunes n’ont pas de qualification et n’ont pas d’expérience professionnelle. L’initiation au monde de l’entreprise peut parfois soulever beaucoup d’incompréhension. Nous les apprenons à développer les bons réflexes face à ce genre de situation. Comme dans une salle de classe, il y a certains élèves qui comprennent et d’autres ont du mal à avancer au même rythme.

Pourquoi ces plaintes ne proviennent que des apprenants inscrits à Basile Ondimba ?

Tout n’est pas parfait. Il y en a qui comprennent notre invitation à l’indulgence par rapport au contexte et il y a d’autres qui sont moins cléments et plus impatients.

Comment ramener la sérénité dans le camp des étudiants, à quelques semaines de la fin des cours ?

Toutes les contraintes liées au contexte ont été intégrées à la phase 2 du projet. Nous espérons avoir moins de plaintes les deux prochaines années.

 
GR
 

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