À la faveur du mois dédié, Octobre rose, les ministères des Mines et du Pétrole ont organisé une conférence-débat pour sensibiliser leur personnel féminin à la lutte contre les cancers féminins. Gilles Nembe, le ministre des Mines, a appelé à une mobilisation permanente et dénoncé la stigmatisation des malades, tandis que l’oncologue le Dr Igabouyi Moussadji épse Minto’o a insisté sur l’importance du dépistage précoce.

Gilles Nembe posant avec le personnel féminin du ministère, le 18 octobre 2024. © Ministère des Mines

 

À l’occasion d’Octobre rose, campagne dédiée à la lutte contre les cancers féminins, les ministères des Mines et du Pétrole ont organisé, le 18 octobre 2024 à Libreville, une conférence-débat pour sensibiliser leur personnel féminin aux dangers de ces maladies. Cet événement a été marqué par l’allocution de Gilles Nembe, ministre des Mines, qui a insisté sur la nécessité de prolonger la mobilisation au-delà d’octobre : «La lutte contre les cancers ne peut être confinée à un seul mois de l’année». Le membre du gouvernement a rappelé que la prévention et le dépistage sont essentiels pour lutter efficacement contre ces pathologies.

Gilles Nembe a également souligné l’importance de soutenir les personnes atteintes de cancer, condamnant la stigmatisation qui les entoure : «Le cancer ne choisit pas ses victimes et peut toucher n’importe quelle femme». Il a plaidé pour une prise de conscience collective face aux réalités que vivent les malades et leurs proches, et appelé à plus de solidarité.

Le Dr Igabouyi Moussadji épse Minto’o, oncologue à l’Institut de cancérologie d’Akanda, a pour sa part animé la conférence-débat en évoquant les facteurs de risque et les moyens de prévention, tout en encourageant les femmes à consulter dès les premiers signes, voire en l’absence de symptômes. «C’est ça le principe du dépistage. Même lorsqu’on n’a aucun symptôme, on va voir le médecin pour savoir ce qui se passe, ou ce qui peut se passer», a fait savoir le Dr Igabouyi Moussadji. Selon elle, le cancer du sein est plus fréquent chez les femmes au Gabon, suivi du cancer du col de l’utérus.

La cancérologue a également partagé des données clés sur les traitements fournis par l’Institut de cancérologie d’Akanda, qui réalise chaque année environ 2000 chimiothérapies en hospitalisation, avec un taux de mortalité de 19 %. «On pourrait croire que 19% c’est peu, mais en termes de décès, c’est énorme», a-t-elle souligné, insistant sur l’importance de la prévention pour éviter d’en arriver à des phases terminales.

La commémoration d’Octobre rose se poursuivra le 25 octobre avec des activités sportives, dont une randonnée à l’Arboretum Raponda Walker, au nord de Libreville, pour encourager une prise de conscience collective et promouvoir un mode de vie sain.

 
GR
 

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