Le 16 octobre, sous le thème «Transition vers un dépistage organisé», l’Hôtel de Ville de Libreville a lancé la campagne Octobre rose. Entre appel au dépistage et encouragement à briser le silence pour sauver des vies, le personnel de santé de la mairie de Libreville bénéficiera d’une formation dans les techniques de dépistage.

Lucienne Ogouwalanga Awore lançant la campagne, le 16 octobre 2024. © D.R.

 

Le 16 octobre, Lucienne Ogouwalanga Awore, la déléguée spéciale adjointe 3 de la commune Libreville a lancé à l’Hôtel de Ville de Libreville, les activités consacrées à l’information et à la sensibilisation contre les cancers féminins du sein et du col de l’utérus. Sous le thème «Transition vers un dépistage organisé», l’objectif de cette campagne «Octobre rose» à la mairie de Libreville est, par rapport aux années précédentes, d’améliorer tous les processus de traitement de ces cancers du diagnostic à la prise en charge. «Chaque femme contient un secret : un accent, un geste, un silence», a dit Lucienne Ogouwalanga Awore paraphrasant Antoine de Saint-Exupéry.

Le dépistage pour sauver des vies

«Ce sont ces silences qu’il convient de briser profondément, car nul n’est à l’abri», a déclaré la déléguée spéciale adjointe 3. Une manière d’inviter les femmes à se faire dépister au moindre signe d’alerte ou mieux, à leurs dates d’anniversaire. «Le dépistage, ma routine santé», est le slogan arrêté pour cette campagne pour traduire cet objectif. «Le dépistage permet de vaincre le cancer», ont assuré les blouses blanches qui ont entretenu l’assistance sur les cancers féminins. «Seuls le cancer du sein et celui du col de l’utérus peuvent être dépistés», ont-ils fait savoir indiquant qu’au Gabon, les cancers gynéco-mammaires représentent 400 décès par an.

Au nombre des facteurs de risque pour le cancer du col de l’utérus, les rapports sexuels précoces, le tabagisme, la multiparité, les partenaires multiples, la ménopause, l’alcool. Si le cancer de l’utérus est attribuable à plus de 95% à une infection durable par le papillomavirus (HPV), ces blouses assurent que la maladie peut se manifester 10 ans après. D’où l’intérêt pour toutes les femmes en activité sexuelle de se faire dépister d’autant plus que le cancer du col de l’utérus est la deuxième cause de mortalité chez les femmes atteintes de cancer.

Une formation pour les agents de la mairie de Libreville

Margueritte Meye et les blouses blanches s’exprimant, le 16 octobre 2024. © GabonReview/D.R.

Pour ce qui est du cancer du sein, première cause de mortalité chez la femme atteinte de cancer, la maternité tardive, l’hérédité, le tabagisme, l’alcoolisme, l’âge, les hormones sont autant de facteurs de risques. Au Gabon où les jeunes découvrent tôt leur sexualité, le dépistage est conseillé à partir de l’âge de 25 ans. «Il vaut mieux prévenir que guérir», ont déclaré les blouses blanches. Rappelant l’existence de deux vaccins contre le cancer du col de l’utérus, dont le Cervarix disponible sur le territoire national. Non pris en charge par l’assurance maladie, ce vaccin ne peut être administré qu’à celles n’ayant pas encore des rapports sexuels.

Le ministère de la Santé mène un plaidoyer pour que ces vaccins soient pris en charge afin qu’ils être administré gratuitement. «Le personnel de santé de la mairie de Libreville bénéficiera d’une formation dans les techniques de dépistage qui sera offerte par l’équipe du ministère de la Santé», a fait savoir Margueritte Meye, la directrice adjointe du Programme de prévention et contrôle des cancers. Cette formation théorique commencée le 17 octobre à la mairie de Libreville, a-t-elle indiqué, s’étendra pour la pratique dans les centres de santé de la mairie de Libreville.

 
GR
 

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