Comptant parmi les étudiants chassés du campus de l’Université Omar Bongo (UOB), 17 jeunes se présentant comme ressortissants d’Okondja lancent un cri de détresse.

Désolation à l’intérieur de l’UOB, un jour d’après émeutes. © AG Le Journal UOB

Désolation à l’intérieur de l’UOB, un jour d’après émeutes. © AG Le Journal UOB

 

L’expulsion des résidents du campus de l’Université Omar Bongo (UOB), le 21 décembre dernier, semble faire bien plus de mal qu’il n’y paraît, contrairement à ce qu’affirment les gouvernants. D’où la sortie publique du collectif des étudiants ressortissants de la Sébé-Brikolo, qui soutient que, ne pouvant être logés par qui que ce soit à Libreville, certains d’entre eux sont contraints de s’en remettre au Centre des œuvres universitaires (COU) pour bénéficier d’un logement. La fermeture du campus a donc du mal à être acceptée par ces étudiants, dont le représentant affirme, qu’il s’en trouve qui errent dans les rues de Libreville tandis que «d’autres ont jugé utile de mettre fin à leur parcours estudiantin».

Fort de 17 membres, le collectif des étudiants de la Sébé-Brikolo, par la voix de Kangala N’doumou Loïc Lemessie, lance «un cri de détresse envers les personnes de bonne foi pouvant aider, dans la mesure du possible, ces futures élites de la localité». «Loin d’être des mendiants certains de ces étudiants, en cycle de master, sont poursuivis par le malheur», poursuit-il.

On apprend ainsi que les procès-verbaux leur permettant de se réinscrire afin d’espérer avoir la bourse de l’année en cours demeurent introuvables. Ces documents ont notamment été détruits lors des incendies occasionnés par des mouvements de grève et qui ont détruit certains pavillons préfabriqués. Plus grave, parmi ces expulsés se trouvent certains bacheliers de la promotion 2014-2015. «Pour des raisons que nous ignorons jusqu’à présent, le lycée Luc Okenkali n’avait pu acheminer leurs dossiers à temps à l’Agence nationale des bourses et stages (ANBG) pour se voir attribuer une bourse d’étude», déplore Kangala N’doumou Loïc Lemessie. Une situation qui empêche donc à ceux qui n’ont comme seule ressource financière que la bourse de se payer un loyer, aussi modeste soit-il. «Nous exhortons toute personne ayant encore l’esprit de solidarité, d’humanisme et surtout d’amour du prochain, de venir en aide à ces fils et filles de notre département selon les moyens de chacun (hébergement, frais de loyer, etc.)», conclut le représentant des étudiants de la Sébé-Brikolo.

 Un appel qui, semble-t-il, a été entendu par le ministre de l’Enseignement supérieur. Sauf que seuls quelques étudiants triés sur le volet pourraient être reçus dans les prochaines heures par Pacôme Moubelet-Boubeya.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. le gabonais d'en bas dit :

    Ah on va encore faire comment c’est l’emergence qui affame l’elite de demain à vous de juger

  2. Pala dit :

    Ne vous en faites pas, Ya Ali va créer une université rien que pour vous afin de vous permettre de bien vous former ou il va vous envoyer au Canada. Pauvres vous, Ali Bongo est embourbé avec ses origines et vous pensez qu’il a du temps pour vous ? Au lieu d’aller voir des personnes que vous connaissez pour vous aider vous avez le temps de poster ce genre d’articles, c’est triste. Le Gabon n’est pas sorti de l’auberge avec ce genre de mentalité de la part de sa jeunesse.

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