Bruit de bottes à Pizolub : la direction générale prise à partie
Sous fond de non-paiement d’arriérés de salaires et d’un éventuel plan de licenciement visant certains d’entre eux, une dizaine d’employés parmi la centaine que compte la Société Pizo de formulation de lubrifiants (Pizolub S.A.) a récemment dénoncé le climat délétère qui règnerait actuellement au sein de l’entreprise détenue en majorité par l’Etat gabonais. Le porte-parole du collectif accuse explicitement la nouvelle direction générale d’en être à l’origine depuis l’arrivée de Jean-Marie Nkombe Wora.
À Pizolub, le climat ne semble pas prêt de revenir à la sérénité. Alors qu’on avait pensé totalement réglée la situation des agents qui réclamaient le paiement de plusieurs mois d’arriéré de salaires, une dizaine d’entre eux assure que les choses n’ont pas beaucoup évolué au sein de l’entreprise détenue à plus de 52% par l’État gabonais. Celle-ci n’en aurait pas totalement fini avec ses dettes à l’endroit des salariés.
«Depuis 4 mois, les employés de Pizolub SA sont sans salaire, sans aucune communication et sans aucune information de la part de la Direction générale, alors que nous sommes informés que les plus hautes autorités de la République, notamment le Premier ministre, avait pu accorder à l’équipe dirigeante sortante une somme de 2,5 milliards de FCFA répartie comme suit : 1 milliard pour 11 mois de salaires (7 mois ont été payés par le DG sortant, il en reste 4) ; 1,4 milliard pour les additifs et intrants nécessaires à la relance de la production ; 100 millions pour le fonds de roulement», croit savoir Placide Obame Assoumou, porte-parole du collectif qui, dans une longue déclaration faite, vendredi 12 mars dernier à Libreville, dénonce «l’inertie de la Direction générale» en dépit du coup de pouce de l’État en décembre 2020.
Conséquence : ces derniers mois, l’entreprise traverserait une «situation de crise». Le collectif fait état d’un «climat délétère» rythmé par des «abus et harcèlements» dont seraient victimes plusieurs employés parmi lesquels certains seraient visés par un plan de licenciement. Le porte-parole dit d’ailleurs être lui-même concerné par ces prochains départs de la boîte.
Jointe, la direction générale n’a pas nié que Placide Obame Assoumou fait l’objet d’une procédure en licenciement pour une «faute lourde». De même qu’elle assure faire tout ce qui est en son pouvoir pour remédier à la difficile situation que Pizolub SA traverse depuis plusieurs années. Affaire à suivre.
0 commentaire
Soyez le premier à commenter.