Avec le soutien de l’Agence française de développement (AFD), le gouvernement gabonais a lancé jeudi la construction d’un bâtiment de stockage de l’ivoire saisi et issu du braconnage. Intégralement construite en béton armé, «La maison de l’ivoire» est déjà présentée comme un bâtiment de haute sécurité.

Moment de la pose de la première pierre avec la patronne de l’AFD Gabon. © ANPN

 

Si tout se passe conformément au délai fixé à l’entreprise GIEEBI, adjudicataire du marché, La maison de l’ivoire ouvrira ses portes courant novembre ou décembre prochain. Sa construction a officiellement été lancée, jeudi 2 mai, à Libreville par le ministre des Eaux et Forêts, le général Maurice Ntossui Allogo, en présence de Marie Sennequier, directrice de l’AFD Gabon. Le gouvernement précise que, dans ce projet baptisé «Éléphant», l’agence est le principal partenaire financier et technique agissant dans le cadre d’un accord de conversion de dette.

Présenté comme «un bâtiment de haute sécurité» totalement construit en béton armé, le futur édifice sera réparti en deux blocs : les salles de magasin et celles dédiées au stockage. Il s’agit, pour les autorités, d’une réponse au «braconnage intensif» d’éléphants et «l’exploitation illégale d’autres ressources naturelles». Le projet pourrait pourtant viser plus loin.

«Aujourd’hui nous pensons à un bâtiment qui sécurise les ivoires, mais pourquoi ne pas avoir un musée de l’ivoire ou de l’éléphant dont les dividendes peuvent contribuer à renforcer les moyens de subsistance des populations impactées par le conflit homme/faune ?» s’est interrogé le ministre des Eaux et Forêts.

 
GR
 

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