Vertement critiquée quant au retard de paiement des bourses qui impactent particulièrement la vie des étudiants gabonais à l’étranger, l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) a, jeudi 25 avril, assuré que dans la plupart des pays, les bourses ont été payées jusqu’au mois de mars. Expliquant les raisons des retards observés dans certains cas, elle dit avoir exécuté 33% de son budget, soit un peu plus de 18,6 milliards de francs CFA. 

De gauche à droite Aymar Romaric Nono Oyanigui et Gilles Evrard Mayagui Manamy, le 25 avril 2024. © GabonReview/Capture d’écran

 

«Nous sommes déjà à 33% de notre budget annuel 2024. Soit un montant de 18,6 milliards francs CFA (18 659 119 080 FCFA), de montant payé», a fait savoir le 25 avril le conseiller chargé des relations avec les prestataires étrangers à l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), Aymar Romaric Nono Oyanigui. Un montant, dit-il, «reparti au Gabon et dans le monde». Soit, 9,6 milliards pour le Gabon, 5,2 milliards pour la zone Europe, 2,4 milliards pour l’Afrique, 884,6 millions pour la zone Amérique, 101,1 millions pour l’Asie. Au Gabon, a-t-il laissé entendre, tous les boursiers bancarisés ont été payés jusqu’au mois de mars. «Janvier, février, mars sont payés», a-t-il déclaré.

Évoquant le cas spécifique de l’ENS qui reçoit une bourse au trimestre, il a affirmé qu’«à l’heure où nous vous parlons, le deuxième trimestre a déjà été payé». Dans le détail, a indiqué Aymar Romaric Nono Oyanigui, la France a reçu des approvisionnements pour le paiement des bourses jusqu’au mois de juin. Selon ses propos, en Tunisie les bourses ont été payées jusqu’au mois de février. Au Maroc, au Rwanda, au Ghana, au Togo, au Sénégal, en Afrique du Sud, en Chine, en Corée du Sud, jusqu’au mois de mars. En Côte-d’Ivoire jusqu’au mois de mai. «La zone Amérique, Canada, du Brésil, de Cuba et des États-Unis, Asie, nous avons payés les bourses», a-t-il affirmé.

La Russie et Cuba sous embargo 

Concernant les cas spécifiques de la Russie et Cuba, Gilles Evrard Mayagui Manamy, le conseiller chargé des programmes spéciaux, a expliqué que les deux pays «sont sous embargo». Ils ne bénéficient plus des services Visa. Ce qui complique les paiements. Selon lui, l’ANBG et ses partenaires s’attèlent à trouver «le meilleur moyen de pouvoir régler le nombre de mois restant». «C’est à dire toute l’année scolaire en termes de paiement de bourses dans ces pays-là», a-t-il expliqué. Pour payer les boursiers dans ces pays, l’ANBG édite des bons que leurs parents perçoivent au niveau du Trésor. «Ils font des envois par un circuit particulier dont on n’a pas la maîtrise, mais aujourd’hui on veut vraiment régler cette question», a-t-il affirmé.

Ce, en trouvant la meilleure solution pour une meilleure prise en charge des étudiants dans ces deux pays. «Nous demandons aux étudiants d’être patients», a dit Mayagui Manamy. Sur les retards de paiement, il a expliqué que la commission se déroulant en deux phases, pour des raisons diverses, les étudiants ne sont pas prêts à la même période. Pour y faire face, l’ANBG a donc décidé de mettre en place une commission extraordinaire. «C’est pour cela qu’il y en a qui ont des décisions tardives», a-t-il fait savoir. «Ensuite nous avons les frais de scolarité (ces frais qui sont dus aux établissements) qui sont pour l’instant en cours de traitement et ce sera réglé incessamment», a pour sa part indiqué Aymar Romaric Nono Oyanigui.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire