Le biocarburant constitue une des principales solutions envisagées par le Gabon, non seulement pour répondre à sa politique de développement durable mais également pour préparer l’après pétrole, désormais inévitable.

La délégation du ministère gabonais du Pétrole et des Hydrocarbures à Paris, en avril 2017. © MPH

 

Plusieurs décennies après la découverte du premier puits de pétrole dans le pays, le Gabon pense de plus en plus à l’après pétrole. Et si des réflexions dans ce domaine ont déjà été menées, il y a quelques années, les nouvelles normes de protections environnementales ont récemment conduit une délégation du ministère du Pétrole et des Hydrocarbures en France, à Paris et à Pau, dans les installations du Groupe Total.

Un moment de la visite du ministre du Pétrole et des Hydrocarbures en France. © MPH

Conduite par le ministre Pascal Houangni Ambouroue, la délégation y est notamment allée pour «apprendre et comprendre les mécanismes utiles, nécessaires et indispensables à la production du biocarburant». Pour le membre du gouvernement qui a semblé voir en Total le meilleur partenaire du Gabon dans la réalisation de ses objectifs dans le domaine, le principal but à atteindre en faisant le choix du biocarburant est la diversification de l’économie tant souhaité par Ali Bongo, mais dont les prémices tardent toujours à convaincre en dépit des efforts entrepris ces dernières années par le gouvernement.

«Au moment où les pays producteurs de pétrole sont asphyxiés par la chute du cours de l’or noir, le Gabon envisage plus que jamais, de se lancer dans la production du biocarburant, en vue de diversifier son économie», a précisé Pascal Houangni Ambouroue. Lors de son séjour en France, le 18 avril, le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures a visité le siège parisien du Groupe Total et le Centre scientifique et technique Jean Féger (CSTJF) du groupe pétrolier à Pau. Le CSTJF est présenté comme un centre d’expertise de tout premier plan dans le domaine de l’activité pétrolière et parapétrolière. L’objectif de ce centre est d’«améliorer en permanence les méthodes d’exploration et de production de Total pour assurer une production responsable et durable». La délégation gabonaise a bénéficié de séances de présentations des activités dudit centre et des différents projets du Groupe au Gabon.

Depuis janvier 2016, avec la société Siat Gabon, le Gabon expérimente le biocarburant. A Lambaréné, l’entreprise agro-industrielle fournit de l’électricité à la SEEG à partir de son usine de Makouké, grâce à la stéarine, un sous-produit de l’huile de palme.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Cassandre de Troie dit :

    L’après pétrole au Gabon fait partie de nos chimères, de nos châteaux e Espagne; on y pense évidemment en buvant de la Regab, et on s’en dort. C’est depuis des décennies qu’on en parle; le plus souvent pour faire plaisir. L’après pétrole comme la bonne gouvernance, l’émergence, le développement, l’Etat de Droits, la démocratie, etc.. sont des mots qui habillent les discours des hommes politiques. Et sortis des bouches des politiques, ils sont abstraits comme les hommes politiques. Il n y a rien de concret. Ouagni le béninois (tiens! on parle plus des béninois comme par hasard)ne pourra rien, même après une balade sur la Seine.
    Notre après pétrole, ce n’est pas forcément de trouver du carburant de remplacement; c’est trouver d’autres ressources à même de compenser les revenus pétroliers. Compte tenu des potentialités reconnues, les choses simples à notre portée peuvent être entreprises. Et ces choses simples peuvent se faire sans la France.

  2. valentin diouf dit :

    La France s’est bien assuré de toujours nous CONTROLER spirituellement hors le spirituel dominant le physique cela explique bien le fait que chez nous rien ne peux se faire sans la France. Pour pouvoir sortir des chimeres, il faut une REEL DECONEXION avec le colonisateur.

  3. messowomekewo dit :

    Il y des gabonais capables de sortir le pays du sous développement,Le pays n’a pas de bons dirigeants,ceux-ci politisent tout. Là où il faut quelqu’un qui a une expertise ils vont placer leur parent ou ami qui souvent est un bras cassé,ne comprenant même pas de quoi on parle, il tournera ainsi en rond à longueur de journée , ne sachant pas par où commencer pour rendre la machine opérationnelle et efficace.

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