Gabon : L’Aube suspendue six mois par la Hac
Grosse claque pour le groupe Oloumambe, qui voit son titre L’Aube écoper de six mois de suspension. Deux articles dans les parutions du 25 mars et 1er avril du journal, ont justifié cette lourde sanction de la Haute autorité de la communication (Hac).
Le 10 avril 2019 à Libreville, la Hac a suspendu L’Aube pour une durée de six mois. © Gabonreview
La publication du journal L’Aube du 10 avril était la dernière avant longtemps. Cet hebdomadaire s’est attiré les foudres de la Haute autorité de la communication (Hac) qui lui a infligé une sévère sanction. À l’issue de sa séance plénière du 10 avril à Libreville, le gendarme des médias a sanctionné le journal du groupe Oloumambe de six mois de suspension.
Le journal L’Aube paye ainsi plusieurs faits qui n’ont visiblement pas plu à la Hac. Le premier est une interview parue dans les colonnes du journal, le 25 mars, titrée «Le fondateur d’Échos du Nord parle». Après l’audition du directeur de publication du journal, le 4 avril, la Hac a conclu que «cette interview constitue une apologie de l’injure» à son endroit, mais également envers ses membres, «les qualifiant de sicaires, larbins et bien d’autres expressions acronymes péjoratifs et sarcastiques».
À cela s’ajoute un autre article publié dans le journal, le 1er avril 2019, et qui titrait : «Limogé vendredi dernier en conseil des ministres, Maixent Accrombessi parle d’un soulagement». «Suite au développement de ce titre en page 3 sous la plume du journaliste Ambroise Reteno, le journal L’Aube va prêter ces écrits à monsieur Accrombessi prétendant que ce dernier lui a accordé une interview», a regretté l’autorité de la communication.
Si ce dernier article était visiblement un poisson d’avril, le journal ne le signifiera que bien tardivement. Ce, après que la Hac ait été saisie par le conseil de Maixent Accrombessi avec une plainte pour diffamation, estimant que L’Aube, à travers ses écrits, a commis une faute manifeste qui nuira à son client. La Hac a tranché : «le journal L’Aube a violé les articles 44 et 87 du Code de la Communication» par ses écrits, et est «passible de sanctions prévues à cet effet».
L’Aube a donc écopé de la lourde sanction de six mois de suspension, la Hac considérant que le journal est un coutumier du fait. «Ce journal a été sanctionné pour les faits similaires les 22 août et 9 novembre 2018 qui avèrent que le fait de récidive est constitué», a conclu le gendarme des médias.
1 Commentaire
A qui le tour ? Demande la HAC ( haute autorité de la censure)!