Billié Bi Nzé disserte sur le drapeau, l’économie, le président aux JO
La Journée du drapeau et l’imminente fête de l’indépendance, les données économiques partielles au 1er semestre 2012 et le séjour du président Ali Bongo Ondimba en Grande-Bretagne où il entreprend une activité diplomatique tout en soutenant les sportifs gabonais aux JO, ont constitué le menu de la conférence de presse donnée par le porte-parole de la Présidence de la République, Alain Claude Billié Bi Nzé, le 3 août.
Le séjour actuel du président de la République en Grande Bretagne revêt un caractère sportif et diplomatique, ainsi que l’a expliqué le porte-parole de la présidence de la République, Alain Claude Billié Bi Nzé, à l’occasion de sa conférence de presse du 3 août.
«Au plan diplomatique, le Président de la République, a été reçu par son Altesse Royale le Duc de York, le vendredi 27 juillet 2012 et a accordé une audience au Secrétaire d’État britannique en charge de l’Afrique, M. Henry Bellingham, le mercredi 1er août 2012. Au cours de l’audience avec son Altesse Royale le Duc de York, le Président de la République a présenté à son interlocuteur sa vision économique et surtout sa ferme volonté de voir des hommes d’affaires britanniques venir investir au Gabon dans des domaines aussi variés que les mines, le bois, la pétrochimie et le tourisme… Sur un tout autre plan, le Président de la République a exposé à son Altesse la nouvelle politique environnementale et du développement durable de notre pays. En retour, son Altesse a rassuré le numéro un gabonais de la volonté britannique de raffermir nos relations économiques et commerciales et de son concours personnel en vue de l’aboutissement heureux de ce dossier», a expliqué Billié Bi Nzé.
La rencontre avec Henry Bellingham, secrétaire d’état britannique en charge de l’Afrique, a permis aux deux hommes de traiter de la nécessité du renforcement des relations économiques et commerciales entre nos deux pays ; de l’intérêt que des opérateurs économiques britanniques accordent au Gabon en vertu de la sécurisation des investissements induite par les dernières réformes engagées par le Président Ali Bongo Ondimba ; de la convergence de vue entre les deux États sur des questions se rapportant au développement durable, à l’environnement, au changement climatique, à la lutte contre la pêche illégale et à la sécurité maritime. «La Grande Bretagne envisage l’ouverture d’une mission diplomatique au Gabon mais en attendant son implantation, elle va ouvrir dès l’année prochaine un Bureau Économique à Libreville», a indiqué le porte-parole de la Présidence de la République. Et de souligner, d’autre part, qu’au plan sportif le séjour du président gabonais à Londres, lui a permis «à l’instar des autres Chefs d’État, apporter son soutien aux sportifs gabonais qui prennent part aux J.O de Londres. Le bilan de notre participation à cette compétition sera fait, au moment opportun, par des autorités en charge des sports.»
La journée du drapeau précédant le 52e anniversaire de l’accession du Gabon à l’indépendance figurait également dans le propos liminaire du porte-parole de la Présidence de la République qui a réexpliqué le sens et la portée du sceau de la République du Gabon qui représente une maternité allaitante.
«Comme depuis deux ans déjà, le 9 août de cette année, il y aura la Journée du drapeau. A cette occasion, les administrations, les commerces, nos habitations et nos voitures doivent arborer fièrement le drapeau national : vert jaune bleu. Cette année, alors que la troisième édition va être célébrée, le thème retenu est la «Maternité allaitante», Sceau de la République Gabonaise conformément à l’article 3 de la loi n°35/59 du 29 juin 1959 portant désignation du Sceau de la République Gabonaise», a annoncé Alain Claude Billié Bi Nzé.
«Pour l’édition de cette année, deux séquences sont prévues. La première se déroulera à la place de l’Indépendance où il y aura plusieurs activités et la seconde sera organisée à la Présidence de la République où se tiendront une parade militaire et le cérémonial d’allégeance au drapeau. N’ayant pas pris part à la dernière cérémonie d’allégeance au drapeau, certains membres du gouvernement récemment nommés, les Présidents du CES et du CNC, certains officiers généraux et supérieurs des Forces Armées Gabonaises, de la Gendarmerie Nationale et des Forces de Police Nationale sont conviés à l’accomplissement de ce devoir patriotique», a-t-il précisé.
Le porte-parole de la présidence a également livré quelques agrégats économiques du 1er semestre 2012. On en retiendra que le Gabon va enregistrer en 2012 un taux de croissance envisagé à 6,5% selon les indications du FMI. «Cette croissance est soutenue par l’activité hors pétrole qui y contribue à hauteur de 10%. Un résultat à deux chiffres qui n’avait pas été atteint par notre économie depuis des décennies.» Ce taux de croissance a été notamment porté la relance du secteur bois ; le secteur des mines dans lequel l’entrée en activité de la société Managem qui extraie pour le moment 45 à 50 kilos d’or par mois a été déclarée ; les BTP et les services.
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Comment peut-on rendre compte de choses que l’on n’a pas vécu ? On va tout vour avec ces gens-là… Que fait Ali Bongo à Londres ? Combien d’athlètes y compte le gabon pour qu’il s’y éternise ? Ne sait-il pas que sa présence coûte de l’argent aux Britanniques ? ne devine-t-il pas qu’il est gênant mais qu’on ne peut le lui signifie par convenance diplomatique ? Ce monisuer tire trop le pays vers le bas….
Aprés cet entretien, le prince Harry ne se souviendra plus d’eux !
Ses enfants sont scolarisés la bas c’est la chose qui fait qu’il s’y éternise mais tout ça sur le dos d’une « visite de travail » pour continuer a faire payer ce sejour par le contribuable!
trop de subjectivité dans les premiers!!! suis pas un supporter d’Ali, mais quand même, faut pas exagérer!!votre mépris de sa personne vous fait perdre tout bon sens !!!allons!!!
Avec la fin des Jeux olympiques de Londres 2012 viennent de s’achever, je profite de la présente pour féliciter tous les sportifs africains sans exception aucune. Au tableau des médailles, le bilan est assez maigre pour l’Afrique : quelques breloques et surtout le sentiment d’un grand gâchis. L’impression globale laissée est celle d’une très grande fierté pour avoir été d’illustres figurants. Il fallait être du voyage en Angleterre et fouler le sol londonien. L’objectif a été atteint avec succès. Les pilotes nous ont déposés à bon port. Nous avons découvert Londres et ses charmes, on racontera à qui veut l’entendre qu’on a défilé à la télé et qu’on était chez les autres.
Mais la vraie question est : Quel était le but premier de cette escapade ?
Dilapider le bien public comme nous savons le faire ?
Ramener des médailles ou alors faire de la figuration ?
A mon sens, le débat initial n’a pas encore été posé et la confusion de genres qui embrume les esprits laisse place à sorte d’approximation générale.
En fin de compte et de manière séculaire, des sportifs africains reproduisent les mêmes médiocres prestations. A qui la faute ? Pourquoi, que ce soit dans les championnats du monde ou dans d’autres événements sportifs d’envergures internationales, l’Afrique donne toujours une prestation lamentable ?
Lors des coupes du monde, on compte le nombre de fois que les équipes africaines ont passé le premier tour. C’est au bout des doigts que les médailles se comptent.
S’agit-il d’un problème lié au matériau humain à savoir que les sportifs africains dotés d’une physiologie qui permet les performances de haut niveau ? Le problème est-il lié à l’absence de préparation, à l’absence d’organisation, à l’absence de moyens ? On peut se poser nombre de questions et raisonner sur les implications des corollaires mais je crois au fond que deux approches sont possibles face à ce problème :
-Une attitude défaitiste : « ce n’est pas grave si nous ne ramenons pas de médaille », selon l’esprit olympique l’essentiel est de participer disait le baron de Coubertin. Mais entre participer et faire de la figuration je ne crois pas que le baron faisait un tel amalgame. Aussi je refuse de prêter le flanc à l’éternelle médiocrité ambiante.
-ou alors faire le bilan de chaque compétition pour tirer les enseignements qui s’imposent et s’assurer de rompre ce qui prend les allures d’une fatalité. Car au fond, les prestations de nos athlètes hautement médiocres sont préjudiciables aux sportifs qui font des efforts inadaptés et des sacrifices inutiles et donc guère payant.
Le courage de nos athlètes et leur patriotisme tranche avec l’image médiocre de l’Afrique peu reluisante qu’ils véhiculent bien malgré eux car je crois qu’au fond certains sont habités par la féroce volonté de bien faire. Il faut donc réfléchir pour comprendre les raisons de cette incapacité perpétuelle et proposer des solutions pour éradiquer cette tare qui va finir par devenir après coup comme une fatalité.
Face à ce qui prend des allures de normalité dans la médiocrité, je choisis la voie du questionnement, de la remise en cause, de l’analyse et de la critique constructive. Je refuse de croire que les sportifs africains n’ont pas les moyens mentaux et physiques de pouvoir rivaliser contre les autres dans nombre de disciplines sportives. Je refuse de croire que les sportifs africains ne sont pas capables de performances de haut niveau.
Alors pourquoi l’Afrique ne gagne-t-elle pas ? La question reste entière et mérite que chacun se la pose et l’analyse de la manière la plus froide et la plus rationnelle qui soit. Nous ne devons plus accepter aux lendemains des compétitions de porter des œillères en attendant d’arborer le masque de nouveaux figurants à l’approche de la prochaine compétition.
Avant de proposer une quelconque solution, il faut déjà se poser la question de savoir quelles sont les causes de cette dérive. Là on note nombre de causes je m’autorise à indexer uniquement celles qui me paraissent les plus pondérales.
Le problème de la priorisation des besoins
Aujourd’hui, nombre de pays de l’Afrique sub-saharienne sont écartelés entre une explosion démographique, des dettes abyssales, des économies au stade embryonnaire avec une gestion calquée sur le modèle colonial d’une parte et d’autre part, une montagne de besoin dont la priorisation est un vrai casse-tête chinois. Les besoins physiologiques de la pyramide Maslow ne sont pas remplis. Or paradoxalement, la pratique du sport de haut niveau n’est pas un besoin primaire. Aussi investir des capitaux dans la pratique du sport de haut niveau peut devenir une aberration là où tout reste à faire.
Assurer la santé des populations, assurer l’autosuffisance alimentaire, construire des routes, mettre en place des moyens de communication, assurer l’instruction et l’éducation des populations, l’électrification et l’adduction d’eau potable etc. Tout est priorité. Alors investir dans des infrastructures sportives est-il la solution ? En apparence non mais alors Quid ? Pourquoi se présenter à de grandes manifestations sportives ? Voilà la question qu’il faut se poser avant la prochaine compétition internationale pour éviter de jouer le rôle de figurants tout choisis qui nous sied si bien. Je me fiche de ce que pense le Baron de Coubertin, je me fiche de savoir que nous avons apposé des signatures au bas de certaines institutions internationales. Je dis que nos fanfaronnades ont un coût et il est de notre devoir collectif de nous assurer que la dépense du bien public est en adéquation direct avec notre capacité à financer une telle gabegie.
Je pense qu’il s’agit là d’un problème de responsabilité collective. Nous ne pouvons pas sacrifier une frange de la population pour plaire aux autres et paraître ce que nous ne sommes pas.
L’encadrement des sportifs de haut niveau
Exceptés les pays du Maghreb et l’Afrique du Sud, il n’existe quasiment pas d’infrastructures sportives permettant la pratique et la formation et l’encadrement des sportifs de haut niveau.
Pour bénéficier des conditions d’entraînement les sportifs africains jouissent souvent de l’encadrement des pays développés occidentaux et américains.
Les infrastructures sont des vestiges de l’époque coloniale en ruine. L’entretien n’est pas au goût du jour et même avec la plus grande des volontés, il est impossible de produire un résultat probant avec de telles infrastructures.
La double nationalité.
Quand on scrute scrupuleusement les délégations sportives d’anciennes puissances colonisatrices, on se rend compte que ces délégations comportent nombre d’africains. Entre le choix d’un nationalisme exacerbé et idiot et la perspective d’une réelle carrière sportive de haut niveau, certains africains ont fait le choix douloureux de défendre les couleurs de leur pays d’accueil. Ils s’épanouissent dans ce qu’ils savent faire de mieux et donnent une image honorable du Noir. D’autres sportifs barrés dans les sélections de leur pays d’accueil par des candidats plus brillants prennent une nationalité de leur pays d’origine faute de mieux. Initiative louable ou nationalisme de derrière les fagots ? Chacun son analyse la mienne est teintée d’un petit goût amer. Je reviendrai plus tard sur les raisons de cette amertume car ces sportifs-là vont constituer un vivier sur lequel nous allons nous appuyer dans une démarche d’improvisation et entretenir le mythe de compétiteurs.
L’éternel problème d’organisation
A mon sens on touche du doigt l’une des clés de voûte de cet épineux problème.
Les délégations pléthoriques composées de personnes inutiles et d’athlètes de seconde zone.
Une opacité sur la gestion des fonds et la rétribution des athlètes.
La présence toxique de ceux qu’Alpha Blondy qualifie de « longs crayons » qui n’ont jamais fait de sport de hauts niveaux qui savent tout sur tout.
A l’approche des grandes compétitions, on engloutit des sommes faramineuses pour enrôler les meilleurs encadrants afin de sauver la face et tenter de donner une image honorable disons plutôt surfaite. Rien y fait. On remet le couvert à chaque occasion.
La pratique exacerbée de l’improvisation
En effet, si on considère que le sport de haut niveau n’est pas une priorité pour un pays sous-développé alors inévitablement il n’y a aucune priorité à mettre sur les précédents points sus cités.
À la question de savoir qui sont les athlètes qui composent les délégations des pays africains ? La réponse est simple : les athlètes de génie, les sportifs de seconde zone qui n’ont pas été retenues dans les sélections de leur pays d’accueil, beaucoup de tocards dont les noms ont été glissés sur les listes pour remplir les effectifs et participer au sens où l’entendent les africains.
On constate donc que le résultat obtenu par l’Afrique n’est pas une fatalité mais une suite logique liée à des choix hautement discutables.
À mon sens, l’Afrique doit faire le choix douloureux de la participation à des événements sportifs internationaux ou de la non-participation à ces événements faute de moyens. Cette vision binaire pose un problème éthique et moral car c’est la confrontation avec les autres compétiteurs qui permettent aux sportifs de se surpasser et de donner le meilleur de lui-même.
À la question que faut-il faire pour mettre un terme à tout ceci, la réponse est simple :
-Dans l’immédiat, ne participent aux grandes manifestations sportives que les sportifs ayant une réelle chance de remporter une médaille. Ceux dont les performances sont alignées au niveau des meilleurs. Cette mesure permet de diminuer la taille des délégations et donc de faire des économies, cette mesure permet de glaner des récompenses sportives et donc de donner une image de l’Afrique différente, une Afrique qui gagne. Cette mesure permet de montrer une Afrique qui adopte une politique en fonction de ses maigres moyens.
Cette perspective impose d’allouer des fonds uniquement pour l’encadrement de quelques sportifs africains qui constituent une élite certaine.
Dans un avenir proche, les pays qui font le choix d’investir dans le sport de haut niveau, doivent se doter de tous les moyens pour assurer la détection, la formation, l’encadrement et la gestion de carrières des sportifs de haut niveau. Ces pays doivent évaluer ces investissements et peser le pour et le contre afin d’assurer une image honorable de l’Afrique.
Nous nous devons de rompre avec cette éternelle image de losers, d’amateurs et de fanfarons. Nous ne devons plus considérer un médaillé comme un demi-dieu, comme un phénomène rare comme un extraterrestre. Un médaillé doit être l’aboutissement d’un programme, d’un processus et non un phénomène du hasard. Les images de chefs d’États africains entourés de proches dans des compétitions internationales pour soi-disant soutenir des athlètes alors que on attend d’eux un avis éclairé sur des problèmes de fonds, nous devons rompre avec cette pratique de la politique inopportune et biaisée.
Nous avons un potentiel humain hautement compétitif arrêtons l’improvisation, arrêtons la politique de cueilleur, arrêtons la bêtise.
Arrêtons cette politique qui fait régner la confusion des genres. Laissons les sportifs avoir la mainmise sur le sport. Refreinons nos appétits grossiers en essayant autant que faire se peut de profiter des manifestations sportives pour creuser les trous de nos dettes abyssales.
Est-il simplement possible de mettre en place des infrastructures sportives et de détecter des talents qui fourmillent chez nous à tous les bouts de rue, de les encadrer, de veiller à en faire des sportifs de haut niveau et nous assurer qu’ils puissent vivre du sport dans leurs pays et assurer l’encadrement des plus jeunes dans le moyen terme?
Je reste persuadé qu’avec un peu de bonne volonté nous pouvons changer cette image d’éternels enfants d’immatures, des rigolos et de plaisantins. Nous pouvons donner une image honorable de l’Afrique avec juste la volonté de bien faire.
Mouyabi