Intervenue la semaine dernière, la nomination d’Alain-Claude Bilie-By-Nze comme vice-premier ministre n’est pas pour rassurer son prédécesseur Bruno Ben Moubamba qui y voit une façon pour le pouvoir en place de se maintenir coûte que coûte. Depuis Ouagadougou (Burkina Faso) où il est en séjour, l’opposant craint pour les futures échéances électorales au Gabon qui, selon lui, «s’annoncent extrêmement répressives».

Le président de l’ACR, Bruno Ben Moubamba. © D.R.

 

Il ne fallait pas compter sur Bruno Ben Moubamba pour féliciter Ali Bongo de lui avoir trouvé un successeur au poste de vice-premier ministre après que le poste est resté vacant depuis son limogeage en 2017. La nomination d’Alain-Claude Bilie-By-Nze n’a donc pas plu au président de l’Alliance pour le changement et le renouveau (ACR). Non pas qu’il en soit jaloux, mais il y voit une façon pour le pouvoir d’annoncer son maintien coûte que coûte. Et à 10 mois de la prochaine présidentielle, la promotion acquise par le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, un des plus fidèles d’Ali Bongo, est, selon lui, loin d’être anodine.

«La nomination du nouveau vice-premier ministre gabonais est un signe de radicalisation du pouvoir et une volonté d’en découdre. C’est la promotion des faucons au sommet de l’État», estime l’opposant dans une déclaration lue par le secrétaire général de l’ACR, le 15 octobre dernier, à Libreville. Il y voit un des «signes que les élections avenir de 2023 ne satisferont pas les aspirations fondamentales du peuple».

«N’allons pas aux élections !»

Aussi, tout en s’adressant à Jean Ping et à tous les autres acteurs de l’opposition gabonaise, l’ancien candidat à la présidentielle de 2016 s’interroge-t-il sur l’utilité de prendre part aux prochaines élections politiques au Gabon, particulièrement à la présidentielle : «Pourquoi retourner aux élections si c’est pour aller se faire tuer ou emprisonner ? Croyez-vous que ce pouvoir gabonais, qui n’hésite pas à emprisonner un jeune homme protestataire sur les réseaux sociaux, va vous laisser gagner une élection parce que vous croyez en la démocratie ? »

«Les élections de 2023 s’annoncent extrêmement répressives. Les signes sont là. N’allons pas aux élections comme en 2016», conseille Bruno Ben Moubamba qui estime qu’«il ne peut y avoir de nouvelles élections au Gabon que dans le cadre d’une transition politique pacifique et si possible non militaire, et donc après une réforme radicale de la Constitution actuelle».

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Le Jeosf Goebels de Ali Bongo VPM. Ali Bongo a toujours récompensé ceux qui se servent de tous les moyens pour le maintenir au pouvoir contre la volonté du peuple qu’il font souffrir. de Bilié Bi Nzé le chef de la propagande cynique sans scrupule qui ment à la vitesse de sa respiration à Matha le chef d’orchestre de toutes les fraudes depuis 40 ans, en passant par les ordinateurs des massacres des massacres de 2016. Nous prions que Dieu nous aide à redoubler de courage et à trouver les moyens pour mettre fin à 50 ans du règne des ténèbres des Bongo et du PDG sur le Gabon. Nous sommes un si petit peuple que le régime arrive à écraser sans difficultés. Mais si Dieu est avec nous, le régime Bongo est à sa fin. Ils ne comprendront pas comment tous leurs plans diaboliques échoueront et comment Ali Bongo et Bilié Bi Nzé, Matha et autres vont se retrouver en prison.

  2. NGUEMA BONGO dit :

    MOUBAMBA tu es parmi la racaille qui milite sournoisement au maintien de ce pouvoir assassin et voleur.
    L’invite à la non participation aux élections à montrer ses limites et mieux plus personne n’est dupe pour comprendre que c’est votre façon à vous pauvres racailles de laisser la voie libre aux PDG.
    Espérons que les gabonais ne vous suivrons pas. Inscrivez vous en masse et soyez présents aux votes.
    Plus il y a des votants, plus les mécanismes de la fraudes s’amaigrissent.
    Sorcier MOUBAMBA, honte et pitié à toi.
    Espèce de Ditengou vivant.

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