En plus du cyclisme gabonais géré, d’une part, par Thomas Franck Eya’a, détenteur d’une décision de justice qui le réhabilite dans ses fonctions de président de la Fegacy, et Nazaire Embinga, bénéficiant de l’aval du ministère des Sports, l’athlétisme gabonais compte désormais lui aussi deux présidents : Sébastien Obame Ogoula et Martial Paraiso.

© france3-regions.francetvinfo.fr
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Le mercredi 13 août 2014, Nicole Asselé, secrétaire général du ministère des Sports, a installé Sébastien Obame Ogoula au poste de président d’un comité ad hoc dont la mission, a-t-elle indiqué, est le toilettage des textes, la restructuration des ligues provinciales et l’organisation de l’élection du futur bureau fédéral dans un délai de quatre mois.

Sébastien Obame Ogoula, président d’un comité ad hoc. © Gabonreview
Sébastien Obame Ogoula, président d’un comité ad hoc. © Gabonreview

Cette décision intervient près de six mois après la destitution du bureau de Martial Paraiso à qui il était reproché de n’avoir pas organisé l’assemblée générale élective dans les délais fixés par la tutelle.

L’opinion sportive nationale s’interroge sur les mobiles ayant poussé le ministère des Sports, représentant le pouvoir politique, à omettre volontairement la notification de sa décision, d’abord à la Confédération africaine d’athlétisme, puis à la Fédération internationale de la discipline. Ce qui donne l’impression que le ministère des Sports se cantonne sur le local de peur de quelques sanctions de l’instance faitière l’athlétisme mondial. Car, dans les faits, le Gabon se retrouve, encore une fois, dans une situation d’immixtion du politique dans les affaires sportives. Ce qui est proscrit par les instances internationales.

Le paradoxe ainsi créé est que, sur le plan international, Martial Paraiso est toujours considéré comme le président légal des principales pistes du Gabon et donc habilité à agir à ce titre. Pour preuve, il a conservé sa fonction de membre du Comité national olympique du Gabon, évoluant paisiblement aux cotés de Léon Louis Folquet. Mieux, en compagnie de deux athlètes gabonais, il a pris part au dernier Mondial d’athlétisme en Chine.

L’Etat gabonais continue ainsi de semer la zizanie comme pour niveler le sport national par le bas, le tout sous-tendu par des considérations absurdes basées sur les affinités. De l’autre coté, c’est avec une précipitation avérée que le nouveau bureau du comité ad hoc va toiletter les textes pour les tailler sur mesure en faveur de quelqu’un de bonne accointance avec les fonctionnaires du ministère des Sports qui tiennent à garder le contrôle de la machine sinon à la tenir en laisse.

Le nouveau bureau provisoire d’athlétisme gabonais est composé de 9 membres : le président (Sébastien Obame Ogoula) ; deux rapporteurs (Jean Simon Ngouhini et Olivia Mensah) et six membres (Séraphin Mboumba, Elysabeth Kassa, Charles Tayot, Alain Ondo, Dominique Bhynza Thengot, Bonaventure Biteghe), tous diplômé de l’IAAF, la fédération international des associations d’athlétisme.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. mfoubane dit :

    Pourkoi cette façon de procédé vou surpran. Le gabon n’a t-il pa oci 2 présidan? ABO é AMO

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