Bébêtes à poil dans la ville : maléfices ou déraillages ?
Ça commencerait presque à donner l’impression d’une mode nouvelle et déjantée, alors qu’il ne s’agit sans doute qu’un regain d’attention sur des pratiques qui oscillent entre dérapages mentaux et exhibitionnismes rituels. Il n’empêche que les témoignages de scènes ahurissantes mêlant nudité et attitudes stupéfiantes se multiplient à Libreville.
On se souvient de cette jeune femme découverte récemment nue sur un toit du quartier Akébé-Frontière, un livre à la main, observée deux heures durant, sans que personne, pas même les forces de l’ordre ou les pompiers, n’interviennent. Une histoire qui a fait couler beaucoup d’encre numérique et de salive.
Au carrefour Sogatol, non loin des quartiers Ozangué et Lalala, c’est une histoire similaire qui est rapportée, dans un style déclamatoire mais imagé, par le journal “la Loupe” : «une superbe jeune dame, habitée certainement par un esprit maléfique, a débarqué d’une imposante bagnole, sous un soleil de plomb. Elle est descendue de sa bagnole imposante puis a ouvert la malle arrière de son bolide, a sorti une espèce de cuvette blanche contenant une potion confectionnée à base de feuillages et autres plantes (SIC)». Sans aucune gène, relève le narrateur, elle a retiré sa robe, s’est enroulée dans un drap blanc et a pris tranquillement son bain rituel, au vu et au su de tout le monde, avant de reprendre le volant de sa voiture enveloppée de son drap, délaissant sa cuvette sur la chaussée, sous l’œil médusé des passants interloqués et vaguement inquiets.
Même dérapage insensé à Charbonnages. Cette fois-ci une femme, disposant elle aussi d’une grosse cylindrée, est sortie nue de son véhicule pour montrer ce qu’elle a de plus intime au public. «Elle est sortie de son véhicule dans la tenue d’Eve, est grimpée sur le capot, a soulevé grandement et très haut ses jambes, puis elle est redescendue, a repris le volant de sa voiture pour s’en aller».
Évidemment, de telles exubérances sont immédiatement commentées, rapportées, déformées d’appels téléphoniques en appels téléphoniques, et ressortent alors les vieux démons de la magie noire, du «rite sorcier», de l’envoutement. Certains autres, plus empreints de religiosité, veulent y coir les signes de la fin des temps apocalyptique prédite par la plupart des mysticismes exacerbés.
Impossible de juger sereinement de l’importance du phénomène tant la moindre anecdote devient un roman homérique au fil des discussions, et faute de statistiques, on peut même dire d’intérêt des services publics, sur le sujet, cela reste du domaine du fait divers croustillant. Pourtant, il faudra bien, un jour ou l’autre, tenir compte de tous ces individus dont la raison s’égare, s’étiole petit à petit, d’autant plus sûrement que rien ni personne ne cherche à soigner les malades avant que leur mal soit irréversible. «Les fous sont nus dans la rue» entend-t-on à demi mot, chuchoté au creux des oreilles. Peut-être faudrait-il enfin le crier haut et fort et demander que des mesures soient prises pour soulager la souffrance des malades et ramener une certaine sérénité dans les esprits ?
12 Commentaires
La seule chose qui émerge au Gabon c’est le désespoir qui fasse que les gabonais(es) soient prêts à tout pour un peu de bien matériel. Une attitude qui souvent fait disjoncter le système nerveux central.
La foule de badeaux n’est que « vaguement inquiète » à la vue de ce genre de phénomènes. C’est bien l’expression consacrée. Il existe des faits surprenant, curieux, interpellants, mais hélas plus rien ne choque aujourd’hui la conscience populaire, désormais habituée à tout, sous la culture de l’image. Petit ou grand écran, « Dame Média » charrie les scènes qui brisent les limites. Plus de frontière entre l’acceptable et l’inacceptable. La vue de ces phénomènes n’a pour effet de nos jours, que d’alimenter quelques échanges d’anecdotes, quand il ne s’agit pas simplement d’un sujet pour se rincer l’oeil. Je me souviens encore du commentaire d’une dame, mère de famille et bureaucrate de son état qui lacha cette phrase en regardant les mensurations du phallus d’un aliéné au feu de la Peyrie en 2006 « QUEL GACHIS POUR UN SI BEAU MATOS!!! Cela traduisait bien ses préoccupations nymphomaniaques, rejetant tout intérêt moral et psychologique que pouvait évoquer cette triste et alarmante situation.Que voulez-vous ? C’est la culture du siècle !!!
rien à voir avec de la démence dans le cas de ces femmes. il s’agit ici de pratiques rituelles, de femmes qui veulent se maintenir au pouvoir.c’est dommage, obligé de se rabaisser à ce niveau pour être élevé ou même garder ou conquérir un homme, alors que Dieu nous a tout donné!faut qu’on arrête ces femmes pour trouble à l’ordre public et attentat à la pudeur!
Ce type d’acte est très décevant et inquiètant quelle éducation donnons nous à nos enfants comme cela se passe et après on s’inquiète et se plein des malheurs qui arrivent. Chaque chose à un début comme une fin
Vous savez avec notre pays le Gabon la ,plus rien ne m’étonne.
Qu’est ce que la famille et la force publique peuvent faire. Elle est partie voir un sorcier, un Nganga qui lui a recommandé de le faire si elle veut devenir riche , avoir beaucoup de maisons, d’argents, de voiture.
Hey oui, c’est le KO, le pays est completement trempee dans les croyances ensorceleuses. Quand l’homme veut a tout prix atteindre son objectif éphémère, il est également pret a tout de sacrifier pour perdre ses valeurs parce qu’il veut subvenir aux besoins ephemeres.
pourquoi s’en prendre à cette personne,
et l’etat dans tout cela,fallait prendre des dispositions
ce n’est pas la folie elles sont bien normales ces dames c’est des pratiques et tout sa pour aboutir a la gloire
DIEU ES LA POUR NOUS VISITE BEBETES VAS GERIRE
puisse dieu nous eviter le demons
Sans doute pour échapper a la folie