Bâtonnat du Gabon : Me Erangah réclame 10 ans d’inéligibilité contre Me Lubin Ntoutoume

L’accusant de diverses fraudes prétendument commises lors de l’assemblée générale élective du 6 janvier dernier, Me Gilbert Erangah, candidat malheureux de ce scrutin, a récemment déposé un recours au Conseil d’État dans lequel il réclame, entre autres, une peine d’inéligibilité d’une période de 10 ans contre l’actuel bâtonnier de l’Ordre des avocats du Gabon, Me Lubin Ntoutoume qui, selon lui, aurait acheté la conscience de plus de 13 avocats électeurs.

L’élection du bâtonnier Me Lubin Ntoutoume à nouveau contestée devant le Conseil d’Etat par son adversaire, Me Gilbert Erangah. © D.R.
S’il avait semblé avoir pris fin au terme de l’assemblée générale élective du 6 janvier dernier, il n’en fut rien. Le duel opposant Me Lubin Ntoutoume et son adversaire d’alors se poursuit au Conseil d’État. Récemment, Me Gilbert Erangah a en effet introduit un recours auprès de cette institution pour qu’elle prononce l’invalidation de l’élection du bâtonnier actuel et l’annulation de celle des membres du conseil de l’Ordre des avocats du Gabon.
Le requérant accuse son ancien adversaire d’avoir usé de «manœuvres» ayant rendu irrégulières les élections organisées quelques semaines plus tôt à la Maison de l’avocat, à Libreville. Au nombre de celles-ci, il cite notamment une «manipulation de la liste électorale» ayant consisté, selon lui, au dépôt de deux chèques (3 millions et 5,5 millions de FCFA) en dehors du délai fixé par le secrétariat du conseil de l’Ordre. Des chèques tirés du compte personnel du bâtonnier d’une valeur totale de 8,5 millions de FCFA qui, selon Me Gilbert Erangah, auraient servi à payer les cotisations de 13 avocats. Ces chèques, soupçonne-t-il, «ont contribué à l’achat des consciences des avocats». Il est d’autant plus convaincu que l’écart entre lui et le bâtonnier était de 13 voix lors de l’élection. «Des voix qui auraient pu bénéficier au candidat déclaré perdant si ces derniers avaient voté en toute indépendance ou qu’ils n’avaient jamais pris part au vote si le bâtonnier Lubin Ntoutoume n’avait pas payé leurs cotisations», insiste le requérant.
Ôte-toi de là que je m’y mette !
Tout en demandant à la haute juridiction de constater cette principale irrégularité comme d’autres contenu dans sa requête de 10 pages, et à défaut de désigner un ancien dont la mission sera d’organiser les élections des organes du barreau, Me Gilbert Erangah préconise au Conseil d’État de le désigner comme bâtonnier. Pour ce faire, il faudrait annuler les voix des 13 avocats dont les cotisations ont supposément été payées par le bâtonnier candidat.
Une manœuvre qui, espère-t-il, le ramènerait à égalité de voix avec Me Lubin Ntoutoume. Or, rappelle-t-il, «l’article 66 de la loi sur la profession d’avocat précise qu’en cas de partage de voix, il est procédé à un 3e tour pour dégager une majorité simple. Faute de quoi, est proclamé élu le candidat le plus ancien du Grand tableau ou, en cas d’ancienneté égale, le plus âgé». Et dans le cas d’espèce, le requérant est plus ancien et plus âgé. Reste au Conseil d’État de trancher.

1 Commentaire
C’EST INCROYABLE CE PAYS, LA CORRUPTION EST VRAIMENT A TOUS LES ETAGES DE LA SOCIETE..
LES GENS DU BARREAU Y COMPRIS.. COMMENT POURRAIT-ON DEFENDRE L’INNOCENT SI TOUT LE MONDE EST DANS EXCELLE DANS LE DELIT…
PAUVRE GABON… DIEU NE VOUS A PAS DIT DE FAIRE DE CE PAYS PARMIS LES PLUS CORROMPU DU MONDE.
VIVEMENT LE DEPART DES BONGO DE CETTE ADMINISTRATION