Baisse de 22,34 % du budget 2025 de la Mairie de Libreville : une inquiétude grandissante pour le fonctionnement des services essentiels
Face à une réduction drastique des ressources budgétaires pour 2025, la Commune de Libreville s’inquiète de son avenir financier et opérationnel. Les autorités locales appellent à une révision urgente des prévisions pour éviter une paralysie des services essentiels dès le premier trimestre.
Le projet de budget primitif pour 2025 examiné, le 20 janvier en session ordinaire par la commission ad hoc de la Commune de Libreville, affiche une baisse drastique de 22,34 %, passant de 26,7 milliards FCFA en 2024 à seulement 20,7 milliards FCFA. Ce recul historique suscite de vives préoccupations au sein des autorités locales, qui peinent à imaginer comment maintenir le bon fonctionnement de l’institution dans de telles conditions.
En effet, la note explicative de la Direction générale des finances révèle une contraction généralisée des recettes. Les ressources propres de la commune, estimées à 7,5 milliards FCFA, enregistrent une diminution de 7,5 %. Quant aux ristournes et subventions de fonctionnement, elles atteignent respectivement 11,8 milliards et 1,3 milliard FCFA. Ces restrictions budgétaires compromettent la capacité de Libreville à honorer ses engagements financiers et à assurer des services de base, comme la perception des impôts, l’acquisition de carburant, ou encore l’achat de registres d’état civil.
Sur les 20,7 milliards FCFA, 13,2 milliards sont alloués aux dépenses ordinaires, majoritairement orientées vers : les charges de personnel et des élus, soit 11,8 milliards FCFA, couvrant uniquement huit mois de salaire sur la base de la solde de décembre 2024. L’entretien et la réparation du patrimoine d’un montant de 1,3 milliard FCFA pour une période de cinq mois seulement. Pour les membres de la commission ad hoc de la Commune de Libreville, ces restrictions laissent peu de marge pour d’autres services essentiels.
Des risques de paralysie imminents
Pour Jude Ibrahim Rapotchombo, délégué spécial en charge de la gestion de la commune, les conséquences pourraient être désastreuses : «La non-reconduction du plafond budgétaire de 2024 entraînerait une paralysie des activités de la mairie d’ici la fin du premier trimestre 2025. Si déjà sur les charges obligatoires on n’est pas capable d’assurer ce service, comment confectionner un budget avec 20 milliards ? Ça veut dire qu’il faut couper où ?». Il alerte également sur l’impact des coupes sur les charges obligatoires telles que les salaires, la CNSS, la CNAMGS, les pensions et la salubrité.
Face à ces défis, le délégué spécial a plaidé pour une intervention rapide de la tutelle : «Nous pensons qu’on ne peut pas biaiser avec ce document-là ; ça participe du fonctionnement général de l’institution. Nous demandons au moins le rétablissement du budget de 2024».
Alors que les autorités locales se heurtent à l’impossibilité de maintenir un budget équilibré, la commune se trouve confrontée à un défi majeur : préserver ses services essentiels tout en respectant les contraintes budgétaires. Une intervention rapide et décisive s’avère indispensable pour garantir la continuité des services publics et éviter une paralysie administrative imminente.
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Budget ou pas budget le résultat sera le même : ville très sale car le mangement prime