Malgré la clarification au sujet de ses propos concernant les avocats d’ethnie fang qu’il aurait traité de «voleurs» lors d’un échange en privé, Me Jean Paul Moumbembe a été sanctionné, le 22 mars, par le Conseil de l’Ordre des avocats. Il écope d’une suspension provisoire de six mois.

Bien qu’il clame son innocence et évoque une diffamation à son encontre, Me Jean Paul Moumbembe a écopé de six mois de suspension de ses activités d’avocat. © D.R.

 

Les propos taxés de «discriminatoires» et de «tribalistes» de Me Jean Paul Moumbembe n’ont pas été digérés par certains de ses confrères, notamment ceux de l’ethnie fang. Malgré ses mises au point visant à repréciser ce qu’il qualifie de «Fake news exploité à mauvais escient pour des desseins dangereux», il a été sanctionné par ses pairs.

L’un des avocats défendant Me Irénée Mezui Mba, présumé complice d’une escroquerie chiffrée à près de 700 millions de francs CFA à la Sogara, Me Moumbembe aurait accusé, dans un audio devenu viral, les avocats d’ethnie fang d’être tous des «voleurs». Ce qui n’a pas manqué de soulever un véritable tollé dans ce milieu.

La conséquence de cette sortie, somme toute privée mais qui s’est retrouvée sur la place, est donc une suspension provisoire de six mois. La sentence a été prononcée par le Conseil de l’Ordre des avocats qui parle de sanction disciplinaire à l’encontre de l’avocat.

«Le Secrétariat de l’Ordre vous informe de ce que la délibération en date du 22 mars 2022, le Conseil de l’Ordre a suspendu provisoirement pour une durée de six mois maître Jean Paul Moumbembe de l’exercice de ses activités d’avocat», lit-on dans la note consultée par notre confrère Gabonmédiatime.

De passage à Gabonreview, celui qui est considéré comme l’un des piliers du barreau gabonais a démenti ces affirmations. Pour lui, il y a diffamation à son encontre et il a fait savoir qu’il a saisi le bâtonnier en vue de l’autoriser à traduire en justice son confrère, présumé auteur de la fuite de l’audio, devant les juges d’instruction ; les seuls magistrats chargés de recevoir les plaintes d’un avocat contre un autre avocat.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Inch'allah dit :

    Y a que la vérité qui blesse a t-on coutume de dire…

    On assiste a une véritable révolution de la pensée au Gabon: Désormais faudra plus employer dans la même phrase le mot « fang » et un quelconque adjectif a tendance péjoratif, rétrograde ou mieux encore véridique ( qui n’irait pas de le sens de faire l’éloge de la dite communauté) pour décrier une situation…sous peine d’être traité de tribaliste ou d’incitateur a la discrimination.

    pffff……Pathétiquement ridicule !!!

    Le Gabon renferme combien d’ethnie? si chacun devait se plaindre?
    les kotas poursuivraient ils/demanderaient des excuse publiques a, quiconque « oserait » mentionner le mot  » arome Magie » ou le punus « ndende neuf route, trop le vampire » et j’en passe. Et pourtant Mba ntem a bien mangé quelqu’un !

    Petit coeur!!!!
    Qui se sent visé s’accuse avait on l’habitude de dire dans notre enfance.

  2. Gab241 dit :

    Si je commence à vous donner les noms des avocats fangs plongé dans les affaires de gros sous, et les tarifs qu’ils infligent aux pauvres clients qui sont dans le besoin, vous comprendrez clairement la pensée de maître Moumbembe. Ses collègues là sont terriblement méchants, y’en a marre en faite, et c’est vraiment triste…

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