Autonomisation des jeunes : ouverture des travaux du 4e Comité de pilotage du projet
Le ministre du Commerce et des PME, Yves Fernand Manfoumbi a ouvert, ce mercredi 8 février, les travaux du 4e Comité de pilotage du projet «Cap sur l’autonomisation des jeunes». Cofinancé par l’État gabonais et l’Union européenne (UE), ce projet vise à soutenir jusqu’à 15 000 jeunes Gabonais âgés de 16 à 35 ans en vue de leur insertion dans le monde du travail, grâce au renforcement de leurs compétences professionnelles.
Démarré en 2019 avec des difficultés liées à la pandémie de la Covid-19, le programme d’insertion professionnelle «Cap sur l’autonomisation des jeunes», financé par l’État gabonais et l’Union européenne (UE), poursuit son chemin. Le 4e Comité de pilotage de ce projet a été lancé ce mercredi 8 février par Yves Fernand Manfoumbi, représentant le ministre de l’Économie et de la Relance. Ce projet vise à rapprocher les jeunes du monde du travail grâce à des formations.
«Ce programme qui est sanctionné par le 4e Copil a un bilan à la fois satisfaisant, mais avec des améliorations à apporter. Avec ce don de l’Union européenne, environne 5 millions d’euros a permis effectivement d’insérer 14 840 jeunes. Cela a permis de former 350 jeunes âgées de 16 à 35 ans et cela a aussi permis à amener les étudiants à pouvoir s’intéresser à l’entrepreneuriat. Au niveau de l’USTEM et de l’Université Omar Bongo, 345 jeunes ont été plus ou moins formés à l’entrepreneuriat», a déclaré Yves Fernand Manfoumbi.
Selon le membre du gouvernement, pour pouvoir pérenniser cette activité, il a fallu mettre en place 9 incubateurs dans les 9 provinces. «Donc à la fin de ce projet le gouvernement s’engage effectivement à pouvoir accompagner l’opérationnalisation de ses 9 incubateurs pour que les Gabonais deviennent des entrepreneurs», a-t-il indiqué.
Pour l’ambassadeur de l’UE au Gabon, Rosario Bento Pais, l’objectif de ce projet était que les jeunes économiquement faibles accèdent à des emplois décents ou à l’auto-emploi et que la formation professionnelle réponde mieux aux besoins économiques et aux réalités sociales du pays. «Le début de la mise en œuvre du programme par notre partenaire JA Gabon a coïncidé avec la crise sanitaire du Covid-19 qui a fortement impacté et retardé sa bonne exécution jusqu’à la levée progressive des mesures sanitaires. Depuis le dernier Comité de pilotage tenu en juin 2022, JA Gabon a relancé les activités du programme et essayer de récupérer le retard accumulé», a expliqué Rosario Bento Pais, tout en invitant les parties prenantes et les partenaires de ce projet à poursuivre leur effort afin de contribuer à l’atteinte des objectifs prévus par ce programme qui s’achèvera d’ici le 1er avril 2023.
9 incubateurs sur 11 prévus opérationnels
Malgré les difficultés rencontrées depuis le début de la mise en œuvre du projet, JA Gabon a réussi à mettre en place, équiper ou réhabiliter les incubateurs dans les villes de Libreville (Likouala, l’Université Omar Bongo), Franceville (l’Université des sciences et techniques de Masuku), Lambaréné, Mouila, Tchibanga, Koula-Moutou, Port-Gentil et Makokou. «Nous sommes à plus de 70% de réalisation par rapport au temps écoulé. On peut également se féliciter d’avoir pu ouvrir 9 incubateurs sur 11 à l’intérieur du pays. Ces incubateurs sont opérationnels. Il y a des jeunes qui suivent des formations et des jeunes également qui sont en formation pratique», a confié Denis Ovono Mezui, président du conseil d’administration de JA Gabon.
Le projet Cap sur l’autonomisation des jeunes a été signé entre l’UE et le Gabon en novembre 2019 pour une contribution de près de 3 milliards FCFA, suivi le 1er avril 2020 par un contrat de subvention entre l’UE et JA Gabon en vue de la mise en œuvre de l’action d’une durée de 3 ans. C’est un projet du gouvernement gabonais qui vise à lutter contre le chômage. JA Gabon est chargé de le piloter durant trois années. À travers des établissements publics, ce projet de formation des jeunes à l’éducation financière, l’employabilité et l’entrepreneuriat contribuera à rapprocher les jeunes du monde de l’entreprise. Les jeunes seront formés aux métiers de l’agriculture, de la pêche, de la pisciculture, du bois et de la commercialisation de produits pétroliers.
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