Au lendemain des émeutes du 15 août, le quartier de Cocotiers, théâtre des faits, ressemblait à un no man’s land, le bilan hâtif donné par l’opposition était devenu incertain, les commentaires sont allé bon train et le président de la République n’a pas manqué d’annoncer l’application de la loi.
Des dizaines de blessées ont été enregistrés et trois morts dénoncés par les dirigeants du parti dissous, l’Union nationale de Zacharie Myboto, à l’issue de violents affrontements entre les forces de l’ordre et les partisans de cette formation politique. Ceux-ci tenaient à l’organisation du «grand meeting» annoncé par André Mba Obame à son arrivée à Libreville, le 11 août dernier. Le film d’un mercredi agité.
L’intervention du Génie militaire, ce 14 août, à travers les rues de Libreville, est venue mettre un terme à la controverse autour de la mise en berne des drapeaux. Le symbole le plus fort de la nation avait en effet été hissé à mi-hauteur des lampadaires par les services de la municipalité de Libreville.
Absent du pays depuis le 14 juin 2011, André Mba Obame est annoncé à Libreville en fin de semaine. L’évènement, qui n’est pas précédé d’un ramdam, pour le moment, va-t-il déboucher sur la reprise immédiate de la poursuite judiciaire qui pèse sur l’opposant ?
La Journée du drapeau et l’imminente fête de l’indépendance, les données économiques partielles au 1er semestre 2012 et le séjour du président Ali Bongo Ondimba en Grande-Bretagne où il entreprend une activité diplomatique tout en soutenant les sportifs gabonais aux JO, ont constitué le menu de la conférence de presse donnée par le porte-parole de la Présidence de la République, Alain Claude Billié Bi Nzé, le 3 août.
La séance plénière ordinaire du Conseil national de la communication du 3 août, a débouché sur la suspension pour une demi-année des hebdomadaires Ezombolo et La Une. Des mesures pour le moins étonnant si l’on tient compte de ce que d’autres titres locaux commettent impunément les infractions sanctionnées.
Publiées par Échos du Nord, les écoutes téléphoniques du Silam se rapportant à la période de transition et à la présidentielle anticipée de 2009 au Gabon, apportent un nouvel éclairage sur le rôle de la France dans l’élection d’Ali Bongo à la présidence du Gabon.
Après avoir «flingué», selon l’expression de La Lettre du continent, le diplomate français Christophe Billaudé, le quotidien L’Union vient de s’en prendre au ministre français chargé du Développement, Pascal Canfin. Les faits et les interrogations induites.
Le procès du leader estudiantin arrêté le 4 juillet dernier et accusé d’avoir voulu incendier l’université Omar-Bongo, a de nouveau été reporté. De quoi susciter l’ire des étudiants qui s’étaient rendus nombreux au tribunal et provoquer une émeute.
Le porte-parole de la présidence de la République a conclu à la non-tenue de la conférence nationale annoncée par l’opposition et a réfuté l’idée d’une crise dans le pays. Toutes choses sur lesquelles campe l’opposition. Survol rapide de la situation.