Les années Omar Bongo sont, aujourd’hui, curieusement apostasiées par le Parti démocratique gabonais dont il est pourtant le fondateur et dont le système a permis la permanence de cette formation politique au pouvoir. Phénoménologie expéditive de cette drôle d’attitude politique et historique.
Après la tournée des cadres du Parti démocratique gabonais (PDG) qui ont sillonné leurs circonscriptions politiques, le tour est venu à l’opposition de se déployer à travers le pays, en vue de promouvoir son idée de conférence nationale. Les membres de l’Union nationale, le parti interdit de Zacharie Myboto, sont aux avant postes, notamment dans le Woleu-Ntem.
Si les entreprises publiques sont un formidable instrument pouvant permettre à l’État d’orienter sa politique économique et sociale, au Gabon elles se font surtout remarquer par une gestion opaque et une efficacité loin de répondre aux attentes. Leurs dirigeants sont pour la plupart des «roitelets», pour paraphraser Omar Bongo au sujet des ministres qui se croyaient tout permis. Petit tour d’horizon.
La circulation routière a été interrompue sur la route nationale n°1, plus précisément à Meyang à 5 km de Ntoum en allant vers Kango. Raison : une buse défectueuse depuis des années a été détruite par la forte pluie tombée dans la nuit du 22 au 23 octobre. Ce qui relance le problème d’une issue unique pour la capitale gabonaise.
La conférence de presse donnée, le 10 octobre au stade de l’Amitié à Libreville, par le directeur général de l’Agence nationale des grands travaux (ANGT) et les documents qui y ont été distribués, suscitent sinon quelques étonnements du moins des interrogations.
Léon Obame, un activiste Gabonais aux États-Unis, a été reconnu coupable d’agression de l’ambassadeur de son pays à Washington, Michael Moussa Adamou, lors d’une manifestation en décembre 2011 devant l’ambassade. Trois ans de prison ferme pèsent sur lui.
Certes l’actuel gouvernement n’a été mis en place qu’en février dernier, mais à l’heure du bilan à mi-étape du président de la République, on ne devrait pas oublier ceux qui sont chargés de mettre en musique ou de traduire sur le terrain sa vision. Sur le plan de la communication, de nombreux ministres brillent par leur évanescence. Panorama furtif et sommaire.
Pour un lieu commun relatif aux commanditaires des crimes rituels, le journaliste du quotidien L’Union, Olivier Ndembi, a été entendu, le 18 octobre, à la Direction générale des recherches (DGR). Un sérieux accroc à la liberté de la presse dans un pays dont le président assure y attacher une importance capitale et personnelle.
Le devoir de mémoire ne porte pas seulement sur les morts et les tragédies de l’histoire, il peut s’appliquer à une parole marquante. On l’adjoindra, pour les trois ans de pouvoir d’Ali Bongo, à un devoir d’inventaire, sommaire, fondé sur le discours prononcé par le président gabonais lors de sa prestation de serment, le 16 octobre 2009. Ali Bongo sur parole, 156 semaines après.
Alors que l’aventure de BGFIBank au Bénin où elle s’est implantée en 2010 a démarré sur les chapeaux de roues, cette banque va perdre cette année pas moins de 15 milliards de francs CFA. Un choix pas très efficient de manager et un manque d’accompagnement en seraient les principales causes.