Auditions à la CNLCEI : des ministres et hauts cadres pris la main dans les pots-de-vin de Karpowership ?
Les auditions qui ont été ouvertes ce lundi seraient relatives à l’affaire Karpowership du nom de la société turque avec laquelle le Gabon avait signé un contrat l’an dernier pour en finir avec les délestages. Si le contrat a fini par être rompu, de lourds soupçons de pots-de-vin ou de rétro-commissions viseraient des ministres et des hauts cadres de l’administration publique.
Mays Mouissi, entendu 6 heures durant, et Charles M’Ba auraient-ils touché des pots-de-vin ? L’ex-ministre de l’Économie aujourd’hui à l’Environnement et son collègue des Comptes publics auraient-ils exigé des rétro-commissions dans le cadre de la signature l’an dernier du contrat avec Karpowership ? Si rien n’est prouvé à ce jour, les auditions qui ont été ouvertes ce lundi 20 au siège de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) visent à faire toute la lumière sur les soupçons qui pèsent sur les deux membres du gouvernement de transition.
Si les deux ministres ont bel et bien fait partie des signataires du contrat de 12 milliards de francs CFA par mois à verser à la société turque pour la fourniture d’électricité dans le Grand Libreville, un courrier (mentionné hier par GabonReview) adressé pour information au Procureur de la République par la CNLCE révèle qu’ils sont loin d’être les seuls à qui l’enquête s’intéresse. La CNLCEI souhaite également auditionner des cadres de la Société du Patrimoine et ceux de la SEEG, l’ex-DG du FGIS et, plus étonnant, l’actuel délégué spécial de la commune de Libreville.
La lettre au Procureur parle de «soupçons de détournement de fonds publics, de corruption, d’enrichissement illicite et de conflits d’intérêts». La CNLCEI veut vraisemblablement comprendre pourquoi avec aussi peu d’avantages pour le pays, un tel contrat a été signé. Elle soupçonne les signataires d’avoir été motivés par des gains personnels. Une des clauses pour le moins curieuse de ce contrat réservait, par exemple, la charge à l’État gabonais de fournir le fuel pour permettre aux bateaux de générer l’électricité.
1 Commentaire
C’est pas possible, comment peut-on être aussi mauvais envers son pays? Ces gens méritent la peine de mort pour haute trahison envers la Nation.