Face au phénomène, le ministère de l’Éducation nationale, qui déplore un taux d’analphabétisme encore trop élevé en 2024, envisage des investissements massifs appuyés par des campagnes de sensibilisation auprès des parents et des populations cibles.

Au Gabon, 24% des jeunes de 15 à 24 ans ne savent ni lire ni écrire (photo d’illustration). © D.R.

 

Les chiffres issus des statistiques de l’Unesco datent en réalité de l’année 2018. Au ministère de l’Éducation nationale, on semble croire qu’ils sont toujours d’actualité six ans après, estimant que «le taux d’analphabétisme national [est] encore trop élevé». Aussi, à l’occasion de la célébration, le 8 septembre, de la 58e édition de la Journée internationale de l’alphabétisation, l’administration dirigée par Camélia Ntoutoume-Leclercq a-t-elle indiqué qu’«au Gabon, alors que le taux d’alphabétisation est de 89,8% chez les moins de 15 ans, malheureusement, 24% des jeunes de 15 à 24 ans ne savent ni lire ni écrire».

Pour la ministre, ces chiffres corroborent un taux d’analphabétisme national estimé à 22%, selon le Recensement de la population gabonaise (RPG) en 2018. Pour y faire face, dans son discours de circonstance, elle a informé que l’ambition des autorités est de consentir à «des investissements massifs, des politiques et des systèmes d’apprentissage tout au long de la vie». Cette lutte contre l’analphabétisme des jeunes passerait aussi par l’amélioration de la gouvernance, la mise en place de programmes et de pratiques adaptés dans les infrastructures spécialisées, ainsi que l’organisation des formations et des campagnes de sensibilisation auprès des populations cibles.

Cette année, la Journée internationale de l’alphabétisation a été célébrée sous le thème «Promouvoir l’éducation multilingue : l’alphabétisation pour la compréhension mutuelle et la paix». Au gouvernement, on y voit une occasion de promouvoir davantage les langues vernaculaires du Gabon. «En mettant l’accent sur l’usage des langues nationales dans l’éducation, le thème retenu cette année nous invite à explorer de nouvelles approches dans les programmes d’alphabétisation dont les progrès sont encore insuffisants», estime Camélia Ntoutoume-Leclercq pour qui «avec les 40 langues parlées [du Gabon] regroupées au sein de 10 unités de langues, le multilinguisme est une opportunité à la fois pour rapprocher les peuples que pour sauver plusieurs langues en voie d’extinction».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Jean Jacques dit :

    Leon MBA avait raison de mettre le Gabon sous la TUTELLE DE LA FRANCE. Lisez bien comment comprendre un micro pays seulement 2millions d’hbts, le possède: pétrole, manganèse, Bois, l’or, uranium, fer, résultats, chômage, pauvreté, misère, corruption, sous développement, santé et éducation un chaos. OÙ VA L’ARGENT DES RICHESSES DU PAYS?

Poster un commentaire