Assemblée nationale : Trois projets de loi de Charles M’ba à la Commission des Finances

Les députés de la Transition, membres de la Commission des Finances, du Budget, de la Comptabilité publique, des Affaires économiques, de la Production et du Développement, ont échangé, ce jeudi 20 mars, avec le ministre des Comptes publics et de la Dette, Charles M’ba. Il a présenté trois projets de loi portant sur la ratification des différentes ordonnances prises par le gouvernement au cours de la dernière intersession parlementaire. Des textes ayant permis à l’État gabonais de contracter plusieurs emprunts internationaux pour financer les projets de grande envergure dans le pays.

Le ministre des Comptes publics et de la Dette, Charles M’ba, lors de l’audience à l’Assemblée nationale, le 20 mars 2025. © D.R.
Face aux députés de la Commission des Finances, du Budget, de la Comptabilité publique, des Affaires économiques, de la Production et du Développement, avec le ministre des Comptes publics et de la Dette, Charles M’ba, a présenté, ce 20 mars, trois projets de loi.
La communication de l’Assemblée nationale indique que la première ordonnance, n°0011/PR/MCPD du 20 février 2025, permet à l’État de contracter un emprunt d’un montant de 200 millions d’euros (environ 131,1 milliards de francs CFA) auprès d’Afreximbank. Ce financement sera destiné principalement à la réalisation de nouveaux projets d’infrastructures, tels que la construction de Libreville 2, des logements sociaux adaptés et des infrastructures de transport.
Lesdits projets incluent également la réhabilitation de divers réseau routier de la capitale et de l’intérieur du pays. Selon Charles M’ba, «cet emprunt s’inscrit pleinement dans la stratégie de diversification économique du Gabon, telle que définie dans le Plan national de développement pour la Transition (PNDT). Un programme qui prévoit de transformer l’économie gabonaise sur les prochaines années», a-t-il fait savoir.
Quelques membres de la Commission des Finances, du Budget de l’Assemblée nationale. © D.R.
Quant à la deuxième modifiant la loi organique n°20/2024 du 20 mai 2015 relative aux lois de finances, elle a pour objectif de transférer la compétence de signature des emprunts directs de l’État au ministre chargé de la Dette. «Cette modification vise à garantir la conformité de la gestion de la dette publique avec la législation en vigueur et à renforcer la transparence des emprunts contractés», a précisé Charles M’ba. Il a de même souligné que «désormais, tous les bailleurs de fonds devront informer le ministre de la Dette de tout financement accordé aux administrations publiques ou destiné à des projets d’intérêt public».
La troisième ordonnance est consacrée à l’emprunt d’une somme estimée à 98.3 milliards de francs CFA auprès de Cargill Finance Services International. «Ce prêt vise à financer le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC)», a déclaré le chef de département des Comptes publics. «Une initiative gouvernementale dont le but est de stimuler le développement national à travers des projets d’infrastructures communautaires et d’améliorer les conditions de vie des concitoyens», a indiqué la Communication de l’Assemblée nationale.
Bien que le budget de la première phase du projet Libreville2 soit jugé insuffisant pour couvrir l’ensemble des coûts de cette ambitieuse réalisation, les députés ont exprimé des préoccupations concernant la gestion des fonds. C’est pourquoi, ils ont exhorté le ministre du Budget à veiller «à une utilisation rigoureuse de ces emprunts», relevant la nécessité d’«éviter les erreurs du passé en matière de gestion des deniers publics de loi à la Commission des Finances».

3 Commentaires
Une bande des voleurs, corrompus, menteurs. Criminels, tjrs la même chanson des prêts pour financer les faux projets, or cet argent va dans vos comptes, acheter vos villas en France. Entretenir les fondations, les associations.
Ou est l’argent de la presse?ou est passé le cas de corruption dont votre Mays est cité?
»Ce financement (131,1 Mds) destiné à la réalisation de nouveaux projets d’infrastructures:Libreville 2,logements sociaux,infrastructures de transport ».
Il faudrait nous expliquer comment ces infrastructures et celles dites communautaires permettraient-elles à diversifier l’économie gabonaise?
Sans projets d’industrialisation véritable du pays, quelles transformations économiques ces seules infrastructures apporteront-elles au budget national?